Pollution, logement, écologie ou encore propreté : la maire de Paris, Anne Hidalgo, défend son bilan dans un livre, Le Lieu des possibles. Voici ce qu'il faut retenir de son interview sur France 3 Paris Île-de-France.
Pas officiellement candidate à sa succession pour les municipales à Paris, Anne Hidalgo défend fermement son bilan dans un livre, Le Lieu des possibles. A six mois des municipales 2020, William Van Qui fait un tour d'horizon des sujets qui fâchent dans "5 minutes pour comprendre".
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La pollution, le "sujet du siècle"
À propos de la pollution, c'est pour la maire de Paris "un sujet de préoccupation majeur des Parisiens".Elle argue d'ailleurs de s'en être saisi très tôt, dans la continuité de l'ancien maire de Paris, Bertrand Delanoë : "même si c'est compliqué de passer de la voiture à autre chose, je pense qu'on pourrait me reprocher, si je ne l'avais pas fait, de ne pas m'être attaquée au sujet du siècle".
"Paris doit passer du minéral au végétal"
Autre axe de son bilan : la question de la végétalisation de la ville. Mais Anne Hidalgo le dit d'emblée : "Il faut construire" et d'ajouter : "Nous essayons de faire les choses en diminuant la densité. Mais il faut que Paris continue à construire sur elle-même." Selon elle, la priorité se trouve dans le "logement accessible".Paris, "une population de classes moyennes"
Interrogée sur son objectif de 30% de logements sociaux en 2030, elle assure que "cela reste l'horizon".Pour preuve, selon elle, de l'efficacité de sa politique : "Paris, grâce à ses 550.000 personnes qui vivent dans les logements sociaux, c'est une ville dont la population est pour l'essentiel une population de classes moyennes".
Alors que le prix du mètre carré a atteint 10.000 euros en moyenne dans la capitale, l'édile pointe notamment Airbnb. "Les plateformes locatives de type Airbnb nous privent de logements : 26.000 dans le cœur de Paris, dans les arrondissements 1, 2, 3 et 4. Cela veut dire des familles qui ne trouvent plus place par le biais du marché privé."
Propreté : "quartiers où cela ne va pas du tout encore"
Enfin, une critique récurrente adressée à la maire de Paris est sa gestion de la propreté de Paris. Elle admet ainsi : "il y a des quartiers où cela ne va pas du tout encore".Mais de se défendre : "Souvent on montre des images de campements de réfugiés et de migrants en disant 'Paris est sale'. […] Il y a aussi une minorité de gens qui continuent à ne pas prendre soin de leur ville".
Et d'assurer que les moyens sont là : "En mettant quasiment 600 millions d'euros de moyens pour que Paris soit propre, on va quand-même vers des évolutions très importantes."