Municipales 2020 : Rachida Dati obtient l'investiture des Républicains et veut "une police municipale armée"

Ultra-favorite, Rachida Dati a bien obtenu l'investiture de son parti pour les élections municipales parisiennes, mercredi 6 novembre. Elle veut axer sa campagne autour de "la sécurité, la propreté", "les familles" et "l'écologie, la santé".

Le suspens était mince : Rachida Dati a été désignée mercredi candidate des Républicains pour les élections municipales de mars 2020 à Paris, une bataille qu'elle compte placer sous le signe du "renouvellement".

La commission nationale d'investiture (CNI) a comme prévu adoubé l'ancienne garde des Sceaux de Nicolas Sarkozy qui affrontait comme seule rivale Marie-Claire Carrère-Gée, conseillère LR du XIVe arrondissement et présidente du groupe LRI (Les Républicains et indépendants). 

"Changer Paris"

Mme Dati s'est aussitôt réjouie de cette investiture, assurant dans un communiqué transmis à l'AFP que sa campagne, placée sous le slogan "Engagés pour changer Paris", aurait comme priorités "la sécurité, la propreté", "les familles" et "l'écologie, la santé".

Il s'agit de "réconcilier les Parisiens avec Paris, après 12 années de mandature socialiste", assure la candidate LR, dont le conseiller politique sera le député et ancien maire du XVIe arrondissement Claude Goasguen - ce qui scelle la réconciliation après des relations parfois tendues. Dans son programme, Mme Dati propose notamment d'instituer "une police municipale armée affectée en priorité à la lutte contre la délinquance du quotidien" et une baisse du tarif des cantines avec "un prix maximum payé pour un repas de 3,50 euros dès la rentrée 2020 contre 7 euros aujourd'hui".

Promettant d'axer son projet écologique "autour de la santé et du bien-être", la candidate LR s'engage à lancer un plan "air sain pour nos enfants" (capteurs de mesure de la qualité de l'air, purificateurs filtrant les particules...)
 

Vers un scénario Fillon aux municipales ?

Une campagne qui pourrait toutefois basculer. Rachida Dati est en effet visée par une enquête pour abus de biens sociaux et corruption du Parquet national financier, et des perquisitions ont été menées dans son bureau et à son domicile. Même si la maire du VIIe arrondissement nie toute irrégularité, cette affaire pèse "comme une épée de Damoclès", soupire un élu.

Par ailleurs, plusieurs maires élus sous l'étiquette LR ont par ailleurs pris leurs distances depuis les dernières municipales (Delphine Bürlki dans le IXe, Florence Berthout dans le Ve...).A Paris, la candidate a déjà prévenu qu'elle comptait présenter des candidats estampillés LR dans tous les arrondissements, une façon de mettre au pied du mur les maires LR tentés eux aussi d'entretenir le flou sur leur appartenance.

La stratégie est contestée: "Rachida Dati demande un engagement absolu, mais elle doit laisser un peu de souplesse dans la constitution des listes, qui ne soient pas forcément 100% LR", affirme un cadre du parti.

Dans un sondage publié mi-septembre, Rachida Dati n'arrive qu'en quatrième position avec 14%, derrière une liste de la majorité municipale menée par Anne Hidalgo (24%), dont la candidature ne fait guère de doute, Benjamin Griveaux (17%, LREM) et Cédric Villani (15%, dissident).
 
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