Pour protester contre le duel opposant le président sortant Emmanuel Macron (LREM) à la candidate d’extrême-droite Marine Le Pen (RN) au second tour de l’élection présidentielle, des étudiants de l'Institut d'études politiques de Paris ont décidé de bloquer leur établissement.
"Féministes antifascistes", "non à l’extrême-droite"... Munis de banderoles aux slogans antifascistes, plusieurs dizaines d’étudiants ont entreposé des poubelles et des barrières ce jeudi matin afin de bloquer l’entrée principale de Sciences Po, comme on peut le voir sur différentes images publiées en ligne.
L’établissement, situé dans le VIIe arrondissement de la capitale, a réagi à la manifestation via un communiqué publié sur Twitter : "Les équipes de Sciences Po ont constaté ce matin le blocage de l'accès au site du 27, rue Saint-Guillaume par un groupe d'étudiants portant des revendications liées à l'élection présidentielle. Les cours prévus aujourd'hui sur ce site ont été basculés en distanciel."
Sciences Po "regrette toute restriction au libre exercice de ses missions"
L’IEP précise que ses autres sites restent ouverts et "fonctionnent normalement". "En tant qu’université en sciences humaines et sociales, Sciences Po est un lieu de débats, de recherche et d’accès aux savoirs et regrette toute restriction au libre exercice de ses missions", ajoute l’établissement.
Mercredi, des centaines d’étudiants se sont par ailleurs rassemblés à la Sorbonne, pour protester contre l’affiche du second tour de la présidentielle. Suite à une assemblée générale, l'établissement a été partiellement occupée et bloquée. Le second tour entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen est prévu le 24 avril prochain.