Cette AG, organisée par un collectif d'étudiants "antifascistes" dans un amphithéâtre de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, a accueilli plus d'étudiants que prévu. Les cours ont été annulés dans l'après-midi.
"Ni Macron, ni Le Pen" : des centaines d'étudiants ont tenu une assemblée générale "antifasciste" dans un amphithéâtre du bâtiment historique de La Sorbonne. Cette AG avait été autorisée par l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne qui avait accordé à un collectif l'usage de l'amphithéâtre Oury ce mercredi après-midi.
Mais le personnel a vite été débordé par l'afflux d'étudiants. Plusieurs centaines s'y sont rendues jusqu'à forcer les portes du lieu.
Au cours de cette AG, ils ont voté en faveur d'un blocage de La Sorbonne pour protester contre l'affiche du second tour de la présidentielle, entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen.
Les étudiants espèrent occuper les locaux de La Sorbonne cette nuit. "Si on arrive à passer la nuit ici, ce sera déjà bien", a témoigné une des étudiantes alors que des premiers ravitaillements s'organisent. Des étudiants ont notamment fait passer des boîtes de conserve, des bananes et des gobelets pour le dîner.
"Des négociations sont en cours avec la présidence", a expliqué en fin de journée Nathan Kohn, étudiant en droit à Paris 1. "Il y a une mobilisation de jeunesse, une révolte en réaction à l'affiche de l'entre-deux tours", a indiqué Victor Mendez, président de l'Unef Nanterre, présent à la Sorbonne. "C'est un ras-le-bol par rapport à l'aggravation de la précarité, par rapport à l'avenir qui nous est laissé en ce qui concerne l'état de la planète," a-t-il ajouté.
Des étudiants bloquent également depuis lundi des locaux de l'Ecole normale supérieure, sur le campus Jourdan dans le 14e arrondissement de Paris.
Cours annulés
Par sécurité, le rectorat a annulé les cours à La Sorbonne, établissement partagé entre les universités Paris 1 et Paris 4 ce mercredi après-midi. Les cours sont également annulés ce jeudi 14 avril.
Par ailleurs, plusieurs collectifs ont appelé à des rassemblements en faveur de l'intégration d'étudiants ukrainiens dont un place de la Sorbonne ce même jour.