"Il n'est pas le bienvenu ici" : un enseignant accusé de harcèlement sexuel de retour à l'université, des étudiants s'y opposent

Ce jeudi 19 décembre 2024, une trentaine d'étudiants et étudiantes de l'Université de Strasbourg ont bloqué le palais universitaire. Ils et elles protestent contre le retour du maitre de conférence de théologie Michaël Langlois, accusé de harcèlement moral et sexuel.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

"Langlois violeur", "Pas de violeurs dans nos facs". Voilà les messages qu'une trentaine d'étudiants ont affichés sur des grilles devant l'entrée du palais universitaire de Strasbourg ce jeudi 19 décembre 2024. Des slogans à l'encontre de Michaël Langlois.

Ce maitre de conférence en théologie, suspecté de faits de harcèlement moral et sexuel commis entre 2009 et 2019, avait été suspendu dans un premier temps en août 2023. Sauf que le professeur et maître de conférences, qui clame son innocence, avait saisi le Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche (Cneser) et avait obtenu gain de cause.

En raison d'un vice de procédure (un témoignage a été recueilli deux jours trop tard), Michaël Langlois avait obtenu gain de cause et a ainsi pour revenir à l'université à la rentrée de septembre. "C'est un vrai problème qu'il soit réintégré. Quel message ça envoie ?", s'insurge un étudiant devant la grille, rappelant que le professeur fait l'objet de deux enquêtes de la justice : une pour viol et l'autre pour violences conjugales, psychologiques, diffamation et harcèlement moral.

"Avec cette action, on veut surtout lui dire qu'il n'est pas le bienvenu ici", explique Jade, du syndicat FSE. D'après elle et ses camarades, le maitre de conférence a pu pénétrer à l'intérieur du bâtiment par une porte dérobée. "On veut empêcher son cours parce qu'à nos yeux, il ne doit pas pouvoir donner cours", complète Paul, membre de l'Alternative Étudiante Strasbourg (AES). Une pétition lancée en septembre compte à ce jour plus de 1 300 signatures.

"Et surtout, ça crée un grand climat d'insécurité et une sensation d'impunité. Les procédures de la cellule dédiée aux violences sexistes et sexuelles (VSS) sont encore beaucoup trop longues. Et même s'il y a des examens et des cours ce matin, les gens comprennent la cause.", continue Jade tandis que quelques mètres plus loin, une professeure vient souhaiter "bon courage" aux élèves.

Il y a un mois, l'université de Strasbourg nous indiquaient que les enseignements de Michaël Langlois pouvaient être "aussi bien en présentiel qu'en distanciel via une application de classe virtuelle en direct, ce qui permet aux étudiant.es qui le souhaitent de ne pas être présent.es dans les locaux de la faculté".

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information