Ce samedi, 3 500 personnes se sont rassemblées pour manifester Place de la République à Paris. Cette manifestation s'inscrit dans le contexte du procès des viols de Mazan.
"On est toutes Gisèle", "violeur on te voit, victime on te croit", "tu n'es pas seule", ont scandé les 3.500 manifestantes et manifestants réunis à Paris, place de la République. Le rassemblement était organisé en soutien aux victimes de viol. Il s'inscrit dans le contexte du procès des viols de Mazan.
Dans ce procès, Dominique Pélicot est accusé d'avoir fait violer sa femme par plusieurs hommes pendant dix ans après avoir utilisé des méthodes de soumission chimique. Au total, 51 hommes sont accusés dans ce procès.
« On est toutes Gisèle ! »
— Clément Lanot (@ClementLanot) September 14, 2024
Plusieurs milliers de personnes sur la Place de la République à Paris en soutien à Gisèle #Pelicot. @CLPRESSFR pic.twitter.com/kk4bghDLLR
Souhait d'une "loi intégrale contre les violences sexuelles et sexistes"
Les manifestants ont exprimé le souhait que ces sujets ne soient plus tabous, alors que dans une autre affaire récente, des accusations d'agressions sexuelles longtemps tues visent aussi l'Abbé Pierre depuis juillet. Dans le cortège parisien se trouvaient notamment Charlotte Arnould, qui a porté plainte pour viol contre Gérard Depardieu contre lequel le parquet de Paris a requis un procès ou encore la députée Sandrine Josso, qui a porté plainte en 2023 contre le sénateur Joël Guerriau qu'elle accuse de l'avoir droguée en vue de l'agresser.
Anne-Cécile Mailfert, présidente de la Fondation des femmes, a réitéré à Paris l'appel des organisations féministes pour une "loi intégrale contre les violences sexistes et sexuelles".
Et d'ajouter : "On a estimé qu'il faudrait au moins trois milliards en tout pour agir sur le sujet des violences sexuelles, 3 milliards ce n'est même pas 0,5% du budget de l'Etat, 0,5% du budget de l'Etat pour avoir la vie sauve".