Le Cercle de la Voile de Paris espère toucher 300 000 euros du Loto du Patrimoine pour lequel il a été sélectionné. Le plus vieux club de voile de France, né à la fin du XIXe siècle, a besoin d'un rafraîchissement.
Aux Mureaux (Yvelines), sur les bords de la Seine, des amateurs de voile s'apprêtent à naviguer dans un cadre privilégié : "C'est un des endroits très larges de la Seine et qui permet de régater dans des conditions très agréables et en même temps très techniques parce que les virements de bords sont fréquents", témoigne un habitué.
Avec de telles conditions, l'endroit était parfait pour accueillir les épreuves de voile aux Jeux olympiques de 1900 et 1924. À l’époque, les juges se rassemblaient dans un bâtiment sur pilotis qui existe toujours aujourd'hui mais dont l'état s'est considérablement dégradé : "Il manque toute une partie de toit là-haut et il y a pas mal de bois qui est totalement pourri et qu'il faut absolument remplacer. Si, dans 10 ans, on ne remplace pas, il n'y a plus de club", s'inquiète Hervé Godest, président du Cercle de la Voile de Paris.
Malgré des aides de la Ville et de la Région, il faut encore de l'argent pour tout restaurer. Propriétaire des lieux, le club de 140 adhérents a donc décidé de postuler au Loto du Patrimoine. S'il est sélectionné, il pourrait toucher les 300 000 euros nécessaires à la reconstruction.
Sauver le bâti et le club
Pour le président du club, "la difficulté c'est que tout est au bord de la Seine, l'hiver, ça n'est pas chauffé, et donc, tout vieilli. Les savoir-faire liés au bois sont moins courants qu'avant, c'est beaucoup de travail et c'est pour ça qu'on a vraiment besoin de l'aide du Loto du Patrimoine pour passer tout ce témoignage aux générations futures".
Un patrimoine également lié à d'illustres membres du groupe comme Monet ou Caillebotte qui ont réalisé plusieurs toiles à proximité.