Paris - Agression homophobe dans le 20ème arrondissement : deux suspects interpellés

Deux hommes ont été interpellés après l'agression à caractère homophobe d'un jeune acteur, mardi soir, rue des Envierges, dans le 20ème arrondissement de Paris. Victime de coups à la tête, le jeune homme avait par la suite témoigné de son agression, à visage découvert, sur les réseaux sociaux.

Deux frères, un majeur et un mineur, ont été interpellés et placés en garde à vue, après l'agression à caractère homophobe d'un jeune acteur, mardi soir, dans le quartier de Belleville, à Paris. Victime de coups à la tête, le jeune homme avait choisi de témoigner de son agression sur les réseaux sociaux.

Selon des sources policières, rapportées par l'AFP, les enquêteurs tentent de déterminer lequel des deux frères a porté les coups, avec un casque, au jeune homme. Les faits se sont produits mardi, peu après 22 heures, lorsque deux hommes ont essuyé des insultes homophobes de la part d'un groupe d'individus, devant un théâtre du 20ème arrondissement de Paris. L'un de ces individus a alors porté des coups avec un casque à l'un des deux hommes. Les agresseurs ont ensuite pris la fuite.
 

"Violences avec arme par destination en raison de l'orientation sexuelle"

Une enquête a été ouverte pour "violences avec arme par destination en raison de l'orientation sexuelle et menaces de crimes ou délits en raison de l'orientation sexuelle", et confiée au commissariat du 20ème arrondissement. Dans le même temps, la victime a décidé de raconter cette agression sur les réseaux sociaux. 

Un flot d'insultes homophobes sortait de leurs bouches. Ils exigeaient que nous quittions 'leur quartier'.

"Hier soir, avec mon copain, nous sommes allés voir jouer une amie et collègue comédienne dans un petit théâtre du XXème arrondissement de Paris. Alors que nous sortions prendre l'air et attendre notre amie, nous avons eu le malheur, en discutant, de nous serrer dans les bras. Un câlin. Juste un câlin", a-t-il témoigné sur Instagram.
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Je savais qu'un jour ça m'arriverait. Une agression homophobe violente en pleine rue. Je savais qu'un jour je devrais faire ce choix : prendre une photo et la publier ou ne pas la publier. Avec les conséquences que cela aura dans les deux cas. Je ne savais juste pas quand cela aurait lieu. C'est donc aujourd'hui. -- Hier soir, avec mon copain, nous sommes allés voir jouer une amie et collègue comédienne dans un petit théâtre du 20ème arrondissement de Paris. Alors que nous sortions prendre l'air et attendre notre amie, nous avons eu le malheur, en discutant, de nous serrer dans les bras. Un câlin. Juste un câlin. Il était 22h00. Un groupe de trois jeunes, postés à une vingtaine de mètres, nous a vus. Ils nous ont interpellés. Comme nous les avons ignorés, ils se sont rapprochés. Un flot d'insultes homophobes sortait de leurs bouches. Ils exigeaient que nous quittions "leur quartier" où "y a pas de PD ici". Comme nous avons refusé de partir, les insultes sont devenues plus graves, plus haineuses. Puis un quatrième les a rejoints. Un gamin qui paraît avoir douze ans. Et c'est lui qui a appelé des renforts. Un scooter avec notre cinquième et sixième agresseurs. Insultes, bousculades, menaces. On ne cède pas. Le chauffeur du scooter détache son casque, le retire, et me frappe avec. Deux coups portés à la tête. Tout va très vite. Les spectateurs du théâtre voient la scène, arrivent en courrant, les font partir et nous mettent à l'abri. Mon copain n'a rien, fort heureusement. Pour moi un traumatisme facial, avec ecchymose et oedeme periorbitaire. 7 points de sutures et plusieurs jours d'ITT. --- Voilà. Nous avons fait le choix de partager cette photo et notre histoire. Nous avons fait le choix de porter plainte. Pour que ces violences cessent enfin, même si nous ne nous faisons pas d'illusions...

Une publication partagée par Arnaud Gagnoud (@arnaudgagnoud) le

Avant de faire le récit de l'agression : "Un groupe de trois jeunes, postés à une vingtaine de mètres, nous a vus (...) un flot d'insultes homophobes sortait de leurs bouches. Ils exigeaient que nous quittions 'leur quartier' où 'y a pas de PD ici'." Le jeune acteur indique avoir reçu deux coups à la tête, et subi "sept points de suture", et "plusieurs jours d'ITT".


 
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