Des centaines de personnes habitent encore dans des camps de fortune dans le Nord-Est parisien. Les associations leur venant en aide se sont mises en grève pour dénoncer la situation et le manque d'aide de l'État, ce mardi 9 avril.
Ces associations font le travail de l'État, mais sans ses moyens. Une quinzaine d'associations et de collectifs qui viennent en aide à ces personnes vulnérables ont décidé de se mettre en grève ce mardi 9 avril.
"Depuis plus de 3 ans un cycle infernal fait de campements, de démantèlements, de dispersions et de harcèlements se développe dans le Nord-Est de Paris et dans son immédiate périphérie, avec à chaque fois, une violence accrue. Ce sont plusieurs centaines de personnes, des femmes, des hommes seul.e.s, des familles, des mineurs, qui vivent ainsi dans le plus grand dénuement", affirment-elles dans un communiqué.
Ces organismes n'accompliront ainsi pas leurs missions ce jour, sauf concernant les distributions alimentaires (15.000 repas donnés chaque semaine). Les actions qu'elles mènent quotidiennement sont larges : fourniture de vêtements, tentes et duvets, consultations médicales ou informations sur les droits.Face à la situation dramatique des pers. à la rue dans le Nord-Est parisien, nous suspendons nos activités aujourd'hui.
— Médecins du Monde (@MdM_France) 9 avril 2019
Nous n’acceptons plus de suppléer un gouvernement et un État défaillants dont l'action confine à une mise en danger délibérée des personnes.#PasdeSantéSansToit https://t.co/2ebR6a1e2W
"Conditions sanitaires déplorables"
Une initiative inédite pour alerter sur une situation que les associations estiment dramatique. Elles dénoncent "des conditions sanitaires déplorables et [les personnes qu'elles accompagnent, ndlr] demeurent privées d’accès à leurs droits fondamentaux". Elles constatent aussi une "dégradation physique et psychologique" de ces personnes.Un rassemblement est prévu à 17 heures sur la place de la Rotonde Stalingrad où ces associations espèrent bien faire entendre leurs demandent : un hébergement digne et le respect des droits des réfugiés.Avec @CNDH_Romeurope, nous demandons une véritable politique d’inclusion des personnes vivant dans des bidonvilles et dénonçons les expulsions sans solution de relogement qui aggravent la précarité et anéantissent les démarches d’insertion engagées.#JournéeInternationaleDesRoms pic.twitter.com/AxmGvnU925
— Secours Catholique (@caritasfrance) 8 avril 2019