À Paris, des centaines de "Motards en colère" protestent contre le stationnement payant des deux-roues

Alors que la mairie de Paris entrevoit la possibilité de rendre payant le stationnement des deux-roues motorisés, des centaines de motards ont défilé, samedi, à l'appel de la Fédération française des Motards en colère, pour protester contre ce projet et dire "halte au racket".

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Une horde de deux roues vrombit de colère dans les rues de Paris. Ils étaient environ un millier de motards à manifester, samedi, à l’appel de la Fédération française des Motards en colère (FFMC). L’objet de la discorde ? Le projet de la mairie de Paris de rendre payant le stationnement des deux-roues motorisés.

Les motards dénoncent un "racket"

Le départ a été donné à 14 heures sur le cours de Vincennes, destination Bastille puis la Tour Eiffel, tout ceci en longeant les quais et en passant par l’Hôtel de Ville devant lequel des fumigènes ont été allumés.

Si le projet d’un parking payant pour les deux-roues motorisés n’est pas encore acté, la maire socialiste de Paris dit y être favorable, tout comme ses alliés écologistes. D’où la nécessité pour les Motard en colères de se réunir vite et de frapper fort. Pour eux, payer le stationnement est tout bonnement inadmissible, "injuste". Beaucoup disent ne pas être anti-écolo, "pas anti-Hidalgo", mais qualifient cette mesure de véritable "racket".

En effet, le collectif n’a de cesse de mettre en avant les avantages que représentent leurs deux-roues pour la circulation parisienne. Selon eux, leurs motos et scooters sont peu encombrants, permettent de désengorger le trafic surchargé de la capitale, ne roulent pas au diesel, à la différence de bon nombre de voitures... Autant d'arguments qui devraient dissuader la mairie de taxer ce mode de transport, disent-ils, voire l’inciter à  le développer.

Toutefois, la mairie de Paris ne l’entend pas de cette oreille. Des états généraux de la mobilité et du stationnement doivent être organisés l’automne prochain afin de savoir ce qu’en disent les Parisiens. Des assises auxquelles la FFMC déplore de ne pas être conviée.
 

"Un des fléaux principaux de Paris"

Sur Twitter, plusieurs personnes ont réagi, apostrophant notamment la maire de Paris, Anne Hidalgo et l’écologiste David Belliard, adjoint en charge de la transformation de l’espace public, des transports et des mobilités. "Klaxons, vroum vroum et blocage des piétons. Rien de mieux pour convaincre définitivement les riverains et passants que les motos et scooters sont un des fléaux principaux à Paris", peut-on notamment y lire en réaction au passage du ballet motorisé que l’auteur du tweet qualifie de "meute agressive". Dans le cortège, plusieurs motards font pourtant valoir des arguments pratiques, arguant de la nécessité de se déplacer à moto dès lors qu’ils travaillent à Paris tout en vivant en banlieue. Une banlieue parisienne où le stationnement des deux-roues motorisés est d'ailleurs déjà payant depuis deux ans dans deux villes, Vincennes et Charenton-le-Pont. Un stationnement entre 0,70 et 1,50 de l’heure auquel la ville de Montreuil songe également.
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