Danser c’est le pied ! À Bobino, la compagnie argentine Che Malambo claque des talons et danse sur les pointes. Une vraie spécialité. À découvrir dans le 14e arrondissement de Paris.
Ils claquent des talons, jouent du tambour et s’équilibrent sur les pointes. Les danseurs Argentins de la compagnie Che Malambo sont en démonstration à Bobino.
©France 3 Paris - Île-de-France
Adresse et agilité avec les pieds
En France, on connait bien sûr le Tango mais beaucoup moins le Malambo, une danse traditionnelle très pratiquée en argentine. Elle serait considérée là-bas, comme la deuxième danse nationale. Pratiquée à l’origine par les Gauchos de la pampa qui sont les équivalents des cowboys américains, elle sort aujourd’hui de la confidentialité grâce à la compagnie Che Malambo qui a décidé de montrer aux yeux du monde, cette danse percussive et performative dont la spécificité passe par les pieds.Sur la scène de Bobino, douze danseurs performent chaque soir devant un public médusé par ces petits pas virils et virtuoses. Avant chaque représentation, les danseurs s’échauffent « c’est une danse qui demande de l’adresse et de l’agilité » nous explique Facundo Lencina qui mène l’entrainement ce jour-là « c’est très physique, en fait on joue la musique avec nos pieds ». Et quelle musique ! Les douze danseurs tapent des talons à l’unisson, une vraie spécialité qui se situe entre le tango et le flamenco espagnole.
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Toc, toc, ça reprend les battements du cœur
Pour Gilles Brinas, metteur en scène et directeur artistique de la compagnie, le malembo est avant tout une danse rythmique « si vous écoutez bien, la base de cette danse reprend le battement du cœur. Toc, toc…toc, toc. C’est comme un cœur qui bat ». Un cœur oui, mais celui d’un homme. Car tradition oblige, la Malembo est une danse exclusivement masculine. Elle rappelle les grands espaces de la pampa, les chevaux et les troupeaux de bestiaux.C’est d’ailleurs en imitant certains gestes que les gauchos pratiquaient dans leur quotidien, que cette danse est née « regardez, ça ressemble à un lasso » nous explique Matias Rivas, un des danseurs « ça s’appelle les boleadoras. Les gauchos utilisaient les boleadoras comme une arme de chasse. A l’époque, il y avait trois boules. Nous on l’utilise comme un instrument de percussion ». Présentée pour la première fois en France, la compagnie de danse Che Malambo met le feu chaque soir à Bobino avec un sens du rythme virtuose et de la bonne humeur à revendre. Un spectacle bourré de testostérone qui détonne.
Che Malambo, jusqu’au 21 avril à Bobino. Paris 14e. En savoir plus ici.
► Voir Un Soir à Paris.
Brakni Torreton, Van Gogh et Che Malambo sont au programme de ce week-end dans Un Soir à Paris.
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