Le président et fondateur de l'association Urgence Homophobie a posté sur les réseaux sociaux une photo de lui après avoir été agressé dans la rue, mardi 16 octobre.
"Ce soir, c'est mon tour" peut-on lire en légende d'une photo où on voit le visage tuméfié de Guillaume Mélanie, président d'Urgence Homophobie.Il raconte avoir été agressé à la sortie d'un restaurant dans le centre de Paris où il a eu le "nez cassé". "On sortait du restaurant avec des amis, on fêtait le titre de séjour d'un de nos réfugiés et en sortant, le temps qu'on se dise au revoir on gênait le passage. Et un monsieur qui a dû voir qu'on était gay, ça ne lui a pas plus", rapporte BFM Paris, qui l'a interrogé.Ce soir c’est mon tour.
— Guillaume Mélanie (@Guillaumelanie) 16 octobre 2018
Agression homophobe à la sortie d’un restau.
Nez cassé.
Choqué.
Du sang partout.
Je suis homosexuel, et nous sommes en 2018.@SOShomophobie @Tof_Beaugrand @stop_homophobie @Lyes_Alouane @MarleneSchiappa pic.twitter.com/O8nxg5rk3C
Des précédents à Paris
Plusieurs agressions homophobes ont été médiatisées récemment. Il en est d'un jeune comédien tabassé en septembre dernier dans le quartier de Belleville (Paris 19e).Le jeune homme avait choisi de témoigner de son agression sur les réseaux sociaux. "Hier soir, avec mon copain, nous sommes allés voir jouer une amie et collègue comédienne dans un petit théâtre du XXème arrondissement de Paris. Alors que nous sortions prendre l'air et attendre notre amie, nous avons eu le malheur, en discutant, de nous serrer dans les bras. Un câlin. Juste un câlin", en légende d'une photo postée sur Instagram.Plus récemment, début octobre, un couple d'hommes qui s'embrassaient dans la rue dans le même arrondissement de Paris s'est fait violemment frapper. Un homme avait été interpellé.
"Sursaut collectif"
La maire de Paris, Anne Hidalgo, "appelle à un sursaut collectif" et annoncer mobiliser un groupe de travail.Le député de Paris AGIR, Pierre-Yves Bournazel, est lui intervenu à l'Assemblée nationale et a rappelé que Paris était "la capitale de l'ouverture et de la tolérance" et fermement dénoncé ces agressions.Je vous adresse tout mon soutien Guillaume. Comme je le disais il y a quelques jours, à la suite d'une autre agression, cette série d'actes homophobes appelle à un sursaut collectif. Avec @egregoire, nous allons convier les associations à l'Hotel de Ville pour y travailler.
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) 17 octobre 2018
Parmi les nombreux soutiens de Guillaume Mélanie, Ian Brossat, adjoint à la maire de Paris, qui dénonce un "déchaînement d'homophobie […] monstrueux" ou encore celui de l'ancien bras droit de la maire de la capitale, Bruno Julliard, qui appelle à "une mobilisation générale".Agressions homophobes à Paris : "Ces actes de haine et de violence sont inadmissibles ! Dans notre République, on ne peut accepter que des femmes et des hommes craignent pour leur sécurité en raison de ce qu'ils sont !" @pybournazel. #DirectAN @DILCRAH @SOShomophobie @UHomophobie pic.twitter.com/qWctL2HmHH
— LCP (@LCP) 17 octobre 2018
Tout mon soutien et ma solidarité cher Guillaume. Ce déchaînement d'homophobie est monstrueux. Je t'embrasse. Ian.
— Ian Brossat (@IanBrossat) 17 octobre 2018
Des personnalités politiques comme Benjamin Griveaux, Benoît Hamon ou Jean-Luc Roméro lui ont également apporté leur soutien.Multiplication des agressions homophobes, injures publiques, outings sauvages, insultes incessantes sur les réseaux sociaux: l'homophobie se porte à merveille en 2018. Ce n'est plus supportable. Il faut une mobilisation générale: police, justice, école, acteurs associatifs. Vite.
— Bruno Julliard (@BrunoJulliard) 17 octobre 2018