Un militant associatif déplore la hausse des agressions homophobes après l'agression d'un couple à Paris, dimanche 7 octobre. Il se félicite en revanche que les victimes portent plus plainte.
Chaque jour, au bout de la ligne d'écoute qu'il anime à l'association Stop Homophobie, Terrance Katchadourian fait face à des victimes qui se sont faites agresser. "Pour nous, c'est constant."
Mais d'un autre côté, il se félicite. "Les gens parlent de plus en plus. Aller voir la police, c'est un énorme pas, c'est franchir la honte. Les gens sont saturés et décident de leur parler."Un couple d'hommes victime d'une agression homophobe à #Paris : l'un des suspects interpellé et placé en garde à vue
— stop-homophobie (@_stophomophobie) 7 octobre 2018
Les faits se... https://t.co/z9QtrBYMp1
"Un homosexuel, c'est facile de taper dessus"
Il reste cependant amer. Selon lui, les agressions sont en hausse. "De plus en plus, les gens sont persuadés qu'ils peuvent dire ce qu'ils veulent. Ce sont souvent des mineurs ou de jeunes majeurs. Parce qu'un homosexuel, c'est facile de taper dessus."De son poste d'observation, il remarque de nouvelles façons d'agresser. "Nous remarquons une hausse des agressions sur les sites de rencontre."Un cas l'a marqué en Île-de-France fin août 2018. Un homme, non-originaire de la région, s'inscrivait sur des sites de rencontre homosexuels et draguait spécifiquement des hommes mariés. "Comme cela, c'était plus difficile pour eux de porter plainte. Il leur donnait rendez-vous à la dernière minute pour les agresser."
Et de déplorer : "Beaucoup sont persuadés que ce sera sans conséquence. Et la justice semble leur donner raison, la plupart des plaintes sont classées sans suite."