Météo-France a présenté vendredi sa synthèse régionale pour l'Île-de-France. L'organisme prévoit une poursuite du réchauffement dans la capitale, avec des épisodes caniculaires plus fréquents.
A Paris, il faudra sans doute s'habituer à la chaleur. Selon Météo-France, qui présentait ce vendredi sa synthèse régionale, l'Île-de-France va continuer à se réchauffer, la capitale pouvant atteindre un gain de 4°C d'ici la fin du siècle. Une augmentation qui pourrait varier - la fourchette basse étant une évolution à +1°C - en fonction de l'efficacité des mesures prises pour réduire les gaz à effet de serre, remarque l'organisme.
#ClimatParis #ChangementClimatique En IDF, les cinq années les plus chaudes enregistrées depuis 1872 se situent toutes dans les 20 dernières années : 2011, 2014, 2015, 2017 et 2003 https://t.co/jvJ30gHJk9
— Météo-France (@meteofrance) 8 juin 2018
D'ici 2071-2100, Paris verra ainsi les températures maximales moyennes grimper de 1,3 à 4,3°C par rapport à aujourd'hui. "Plus on avance dans le temps et plus on a tendance à avoir des journées chaudes", note Raphaëlle Kounkou-Arnaud, responsable Etude et Climatologie, en présentant les prospections basées sur les scénarios d'émission du GIEC.
"Une poursuite du réchauffement"
L'avenir, "c'est une poursuite du réchauffement, et des vagues de chaleur de plus en plus fréquentes et intenses", ajoute-t-elle, évoquant une tendance "dans le même sens sur le reste du territoire métropolitain". Les cinq années les plus chaudes depuis 50 ans ont ainsi été observées au 21e siècle : 2011, 2014, 2015, 2017 et 2003.
"Paris aujourd'hui connaît en moyenne un jour de vigilance orange canicule, ce serait 10 à 25" à horizon 2100, souligne Mme Kounkou-Arnaud. La société a analysé, avec l'Institut Pierre Simon Laplace, le cas des deux vagues caniculaires tardives d'août et septembre 2016. Les deux organisations notent que dans le climat de la période 1971-2000, elles auraient eu une probabilité "extrêmement faible" de se produire à ce moment de l'année, alors qu'à horizon 2030 et plus encore 2050, ces températures seront "fréquentes".
A l'échelle mondiale, on observe déjà une augmentation d'environ 1°C depuis la Révolution industrielle - la communauté internationale s'étant engagée à tout faire pour rester sous 2°C.