La "colline du crack", repaire du trafic et des toxicomanes dans le nord-est de Paris, sera démantelée d'ici un mois, a annoncé jeudi le préfet de la région Île-de-France Michel Cadot.
"La colline du crack sera aussi démantelée dans un délai maximum d'un mois", a déclaré M. Cadot lors d'un point presse avant l'évacuation de deux campements regroupant entre 600 et 1.200 migrants aux abords du périphérique parisien, centre la Porte de la Chapelle et Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).Le sujet sera traité "d'ici Noël", a confirmé plus tard dans la matinée le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, invité de franceinfo. "Là il nous faut des places d'hébergement sanitaire parce qu'on a des situations toutes particulières", a-t-il précisé.La "colline" avait déjà été évacuée l'année dernière en juin, alors qu'une centaine de personnes y étaient régulièrement présentes, selon les associations.
"Il faut une prise en charge sanitaire"
Certaines associations d'aide aux migrants s'étaient par le passé inquiétées de la proximité de la "colline du crack" avec les campements de migrants, constatant "une porosité" entre les deux publics."Il faut s'occuper de la Colline du crack, mais on ne peut pas le faire comme pour le reste des campements, il faut une prise en charge sanitaire. Si on ne prévoit pas d'accompagnement, on retrouvera ces personnes ailleurs à Paris", a souligné auprès de l'AFP la maire de Paris, Anne Hidalgo.
Les associations d'aide aux toxicomanes craignent notamment de retrouver ce public dans les gares (gare du Nord) et stations de métro à proximité de la ligne 4 ou 12, où les fumeurs de crack ont parfois élu domicile par le passé.L’Etat a également répondu à notre demande d’intégrer le secteur dit de la « colline du crack » au périmètre de l’intervention, afin de proposer aux usagers de drogue qui s’y trouvent une prise en charge adaptée.
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) November 7, 2019
Six personnes décédées dans les environs
En mai, la mairie de Paris a lancé un plan de 3 millions d'euros mettant l'accent sur l'hébergement des toxicomanes, pour lutter contre le fléau du crack, dérivé fumable de la cocaïne.Six personnes sont mortes depuis le début de l'année dans les environs de la "colline", selon la mairie de Paris.