Environ 300 personnes, militants et sympathisants antifascistes, ont manifesté lundi soir, près du palais de justice de Paris. Trois skinheads impliqués dans la bagarre qui a coûté, en 2013, la vie à Clément Méric, 18 ans, sont jugés à partir de ce mardi devant la cour d'assises de Paris.
Anciens camarades de Clément Méric, sympathisants et militants antifascistes, près de 300 personnes ont manifesté lundi soir, près du palais de justice de Paris pour réclamer la "vérité" sur la mort du jeune homme en 2013. Trois skinheads sont jugés à partir de ce mardi devant la cour d'assises dans cette affaire. A des degrés divers, ils sont accusés d'avoir participé à la bagarre qui avait coûté la vie à l'étudiant, dans le quartier Saint-Lazare.
"Siamo tutti antifascisti" (en italien, "Nous sommes tous des antifascistes"), "Tout le monde déteste la police" ou encore "Clément, on n'oublie pas, on pardonne pas !"... Sur la place Saint-Michel, à deux pas du palais de justice, les manifestants ont scandé différents slogans et allumé des fumigènes avant de se disperser.Manifestation des antifascistes, anciens camarades de #clementmeric aux abords du #palaisdejustice. Ils entendent mettre la pression, à la veille du procès contre Esteban Morillo et Samuel Dufour, jugés pour coups mortels et de d’un autre skinhead, accusé de violences. pic.twitter.com/3UIp67L9b1
— Aude Blacher (@audeblacher) September 3, 2018
Un "meurtre politique"
Selon un porte-parole de l'Action antifasciste Paris Banlieue, "la mort de Clément Méric est un meurtre politique. On l'a ciblé parce qu'il a été reconnu comme un militant antifasciste". "On ne nous fera pas croire que c'est une bagarre de rue" et "c'est là tout l'enjeu de ce procès", a expliqué Geneviève Bernanos, membre du collectif des mères solidaires des victimes de "crimes fascistes" et de la répression policièreD'autres rassemblements similaires sont prévus à Paris cette semaine, notamment mardi soir dans le quartier parisien où Clément Méric a été tué le 5 juin 2013.On ne nous fera pas croire que c'est une bagarre de rue.