Les professeurs préparent aussi la rentrée scolaire, avec une question en tête : auront-ils les moyens nécessaires ? A Paris, ils ont transmis leur message à leur ministre qui était en visite dans un collège du 17 arrondissement de Paris, ce 31 août.
La rentrée scolaire, c'est dès lundi. Les enseignants du collège Stéphane Mallarmé dans le 17e arrondissement de Paris retrouvent les bancs de l'école pour les tous derniers préparatifs. Avec ses 750 élèves, ce collège est l'un des plus gros de Paris. Comme dans beaucoup d'établissements, les classes sont surchargées : 28 élèves en moyenne.
"Ce sont des effectifs lourds à gérer. Quand on est en préparation d'examens, les brevets blancs, cela fait plus de copies, d'élèves à suivre, des élèves qui sont aussi divers. Nous tenons à cette diversité mais avec des effectifs lourds, cela fait plus de travail", indique Christophe Barbillat, professeur d'Histoire-Géographie – et membre du syndicat SNES.
Pas de promesses
Un peu plus tôt ce matin, le collège a reçu une visite particulière. Celle du ministre de l'éducation, Jean-Michel Blanquer : "J'ai choisi ce collège parce qu'il est typique d'un établissement avec autour de lui une grande diversité sociale et qui réussit à tirer tout le monde vers le haut, à la fois en étant exigeant sur le plan des savoir fondamentaux mais aussi parce qu'il a une politique originale d'attractivité en développement son offre en langue."Les langues justement sont une source d'inquiétudes chez les professeurs. Ils profitent de cette rencontre pour faire passer un message au ministre de l'Education, comme le rapporte Hamda El Khiari, un professeur de lettres modernes et membre du syndicat SNES : "Nous voulons des choses concrètes. Le ministre nous a dit que si nous avions le projet de rétablir les langues, nous pouvions le faire. Mais la question des moyens se pose".
Du côté du ministère, pas de promesse d'une hausse de budget. Mais une nouvelle mesure à venir sur le renforcement des langues vivantes.