Des professionnels du cirque se sont rassemblés place de la Contrescarpe pour dénoncer le "harcèlement" dont ils font l'objet, selon eux. L'association Paris Animaux Zoopolis combat pour l'interdiction des animaux dans les cirques.
"Dictature", "harcèlement", "discriminations" : les mots contre l'association Paris Animaux Zoopolis sont accusateurs. Dumas Solovich, porte-parole de l'Association de défense des cirques de famille et directeur du Cirque de Rome affirme "en avoir ras le bol de se faire passer pour des criminels".Avec son association, il a donc décidé de faire un rassemblement place de la Contrescarpe, dans le Ve arrondissement de Paris. Un lieu pas choisi au hasard, situé à quelques mètres de la pâtisserie "Vegan Folie's", propriété de la co-fondatrice de l'association de défense des animaux.
"Il faut arrêter de rendre le public coupable"
"On fait de la désinformation sur les cirques. Ce n'est pas parce qu'on maintient les animaux captifs qu'on les maltraite. Il y a un cahier des charges, des normes à respecter. Il y a certes des abus, mais il ne faut pas faire de généralités sur tout un secteur d'activité", explique Dumas Solovich.Un discours difficile à porter ? Selon un sondage IFOP pour la Fondation 30 millions d'amis réalisé en 2018, 67 % des Français sont favorables à une interdiction des animaux sauvages dans les cirques. "Les 30% qui viennent au cirque, cela nous suffit largement", rétorque le circassien.
Et d'ajouter : "Il faut arrêter de rendre le public coupable. Les cirques ne sont pas responsables de la mort des animaux sauvages et du dépeuplement de zones, il sont nés dans les cirques."
Recours devant la justice contre la mairie de Paris
Récemment, la mairie de Paris a annoncé son intention "de ne plus délivrer dès 2020 de nouvelles autorisations d’occupation temporaire des lieux publics aux cirques ayant des numéros avec animaux sauvages et qui ne souhaitent pas s'engager dans cette transition".Un vœu pieu selon Dumas Solovich. "Mme Hidalgo ne peut rien faire. Elle peut avoir ses convictions, mais elle n'interdira jamais car elle n'en a pas le droit. C'est à la préfecture de prendre la décision."
Le directeur du Cirque de Rome se veut combatif : "On va l'assigner devant un tribunal. On n'a pas besoin de son accord."