Le conseil de Paris a adopté mardi le triplement de la surtaxe sur les résidences secondaires dans la capitale. La droite dénonce un "matraquage fiscal".
A Paris, la surtaxe sur les résidences secondaires voit son taux multiplié par trois, suite au vote du conseil de Paris mardi. Cette mesure, qui était attendue et sera appliquée dès cette année, est justifiée par la majorité municipale par la situation du marché du logement dans la capitale.
"Personne ne peut accepter que nous ayons autant de logements vides à Paris alors que nous avons tant besoin de logements pour les familles", a ainsi lancé Ian Brossat, l'adjoint PCF au logement de la maire PS Anne Hidalgo.
Anti-Airbnb
Si les socialistes, les écologistes et les élus du Parti de gauche ont voté pour la mesure, les Républicains ont dénoncé un "matraquage fiscal". Le Conseil de Paris a ainsi voté le passage de 20 % à 60 % d'une surtaxe de la taxe d'habitation pour résidences secondaires dans les zones tendues. Paris a choisi de voter la hausse maximum prévue par cette mesure rendue possible lors du vote du budget 2017 à l'Assemblée nationale.Le triplement de cette surtaxe est également destinée à lutter contre le nombre grandissant des meublés touristiques type "Airbnb", qui raréfient l'offre locative traditionnelle. Selon une estimation de la Ville, cette hausse pourrait rapporter 43 millions d'euros à Paris.
Dans un communiqué, la FNAIM, syndicat professionnel, a dénoncé la mesure en affirmant que "les locataires et acquéreurs parisiens se voyaient une fois de plus face à une mesure inadaptée qui n'offrait aucune solution concrète et pérenne pour les loger".