« Il faut une tout autre politique en faveur des réfugiés », ont estimé plusieurs représentants d'associations d'aide aux migrants à Paris en appelant à une manifestation mardi dans la capitale.
« Il faut une tout autre politique en faveur des réfugiés », ont estimé lundi plusieurs représentants d’associations, syndicats et partis (communistes, NPA, CGT, RESF,DAL…). Ils appellent à une manifestation à Paris mardi.
Dans son communiqué, le collectif qui regroupe plusieurs représentants d’associations, syndicats et partis (communistes, NPA, CGT, RESF,DAL…) demande « Que la Ville de Paris tienne ses engagements faits le jeudi 11 juin soit 110 hébergements minimum mais dans des conditions décentes en termes de couvertures, propreté, soins, sanitaires, nourriture, ce qui n’est pas le cas pour tous et ce jusqu’à l’ouverture d’un lieu d’hébergement pérenne ». La manifestation partira du 18ème arrondissement le mardi 16 juin à 18h30 au métro La Chapelle
Interrogé par Mediapart Jean-François Corty, de Médecins du Monde, demande la création de nouveaux dispositifs d'accueil « Nous devons pour respecter la loi et les conventions de Genève mettre en place de nouveaux dispositifs d’accueil et de prise en charge. Des milliers de personnes, et parmi elles de plus en plus de femmes et d’enfants, sont arrivées dans notre pays, sont à la rue, pourchassées de campement sauvage en campement sauvage. Ce n’est pas possible. » Il poursuit alors lorsque journaliste évoque l'argument que cet accueil pourrait être percus comme un appel d'air pour les réfugiés « Il n’y a pas d’appel d’air puisque ces milliers de personnes sont déjà sur le territoire français. Donc il s’agit d’appliquer la loi : l’inconditionnalité de l’accueil, le respect des droits des personnes, et d’appliquer les conventions de Genève sur l’accueil des réfugiés et le droit d’asile.»
La maire de Paris a annoncé le 9 janvier qu'elle envisageait d'ouvrir un lieu d'hébergement temporaire. Mais il faudra sûrement plusieurs semaines pour que cet accueil existe et la situation au quotidien reste problématique pour les migrants.
Une centaine d’associations et d’ONG, dont Médecins du monde et la Ligue des droits de l’homme, réunies dans le collectif « Des Ponts pas des murs », a également appelé à manifester samedi à Paris « en solidarité avec les migrants ». Les naufrages en Méditerranée, ont provoqué la mort et la disparition de milliers de migrants depuis le début de l’année. Ce collectif s’est crée pour s’opposer à la politique européenne de renforcement de l’arsenal sécuritaire face à l’afflux d’immigrés.