En réaction à la réforme des rythmes scolaires instaurée par Vincent Peillon, un préavis de grève a été déposé par les personnels de l’Éducation Nationale dans plusieurs départements, dont Paris.
La mobilisation contre la réforme des rythmes scolaire continue. Un préavis de grève a été déposé par plusieurs syndicats parisiens pour la journée du mardi 12 novembre et du jeudi 14 novembre. Un mouvement suivi à échelle nationale.
Une semaine fortement perturbée dans les écoles parisiennes
La mobilisation du 12 novembre concerne les agents de la ville chargés des activités périscolaires. « L’organisation des ateliers péri-éducatifs (ateliers, étude, goûter, ateliers bleus) et de la cantine risque d'être fortement perturbée », précise la mairie de Paris dans un communiqué. Les parents sont invités à venir récupérer leurs enfants entre 11h30 et 13h30 et après 15 heures.
Mardi, la grève des agents municipaux parisiens à l'appel de la CGT et de l'Unsa sera "massive" d'après le SNUipp-FSU 75, qui s'inquiéte d'une absence de réponse sur ce qu'il faudra faire si les parents ne récupèrent pas leurs enfants à la pause déjeuner puis à 15H00 comme le demande la mairie. Un directeur d'école redoute "une énorme pagaille".
Le SNUipp, qui réclame un assouplissement du décret sur les rythmes et une table ronde avec tous les acteurs, envisage "une grève nationale unitaire" début décembre, après un rassemblement le 20 novembre. Une quarantaine des sections départementales du SNUIpp appellent à faire grève le 13 ou 14 novembre. A Paris la grève est prévue le jeudi 14 novembre. Le SNUipp-FSU 75 prévoit au moins 130 écoles parisiennes sur 663 fermées et 70% de grévistes.
Deux-tiers des directeurs d'écoles parisiennes ont signé une lettre de doléances sur la réforme, pointant confusion entre scolaire et périscolaire, perte de repères, fatigue des enfants.
CGT, FO, Sud et Faen, minoritaires dans l'éducation, appellent à une grève nationale jeudi, réclamant l'abrogation du décret sur les rythmes. La CGT, première dans la fonction publique territoriale et Sud, appellent aussi les agents municipaux à la grève. D'autres rappellent leur attachement à la semaine de 4,5 jours comme la FCPE, et le syndicat Sgen-CFDT "parce que les élèves, surtout les plus en difficulté et ceux issus des milieux les plus défavorisés ont besoin de temps d'apprentissage mieux réparti dans la semaine pour réussir".