La piétonisation des voies sur berges rive droite qui entrera en vigueur fin août après Paris Plages, aura un impact "sensible" sur le report de circulation dans le centre de la capitale, qui devrait néanmoins être "temporaire", selon une étude d'impact.
Les effets du projet sur la circulation seront "négatifs, forts, directs, temporaires", indique l'étude de 382 pages et qui étudie tous les aspects du projet initié par la maire PS de Paris Anne Hidalgo. L'initiative, votée en Conseil de Paris en décembre 2015 et qui entrera en vigueur fin août après l'édition Paris Plages, consiste à rendre aux piétons les voies sur berges rive droite, sur 3,3 km, de l'entrée du tunnel des Tuileries jusqu'à la sortie du tunnel Henri IV, au cœur de la capitale.
Un moratoire pour mieux étudier le projet
Le groupe Les Républicains, en demandant un moratoire de façon à mieux étudier le projet, a dénoncé à de multiples reprises le risque de "thrombose" qu'il allait créer sur la circulation. La maire de Paris devait lancer mercredi l'enquête publique qui "donnera aux Parisiens et aux habitations de la métropole l'occasion de s'exprimer". Selon l'étude d'impact réalisé par modélisation, le trafic se reportera de manière "sensible" intramuros sur quelques points, beaucoup moins sur le périphérique (de +5 à 7%).
Augmentation significative"
Dans Paris, il sera principalement reporté sur le quai haut parallèle à la voie fermée et sur le Boulevard Saint-Germain pour les flux sur la rive gauche de la capitale. Ainsi, le temps de parcours par le quai haut entre Concorde et Bastille subira une augmentation "significative" aux heures de pointe, en passant de 13 à 17 minutes le matin et de 17 à 23 minutes le soir. Un autre type de simulation parle de temps de parcours augmenté de "8 à 11 minutes".
L'étude estime néanmoins que ces embouteillages annoncés ne devraient être que "temporaires", n'allant pas au-delà "des ajustements de départ".
>VOIR les explications d'Abdel Joudi