Alors que la région parisienne pourrait passer en alerte maximale lundi prochain, les restaurateurs proposent des mesures pour ne pas voir leurs établissements totalement fermés comme à Marseille.
Les restaurateurs n'ont que quelques heures pour faire leurs propositions et éviter une possible fermeture totale en région parisienne et dans certaines autres métropoles (Lille, Lyon, Grenoble, Toulouse et Saint-Etienne). Ces zones pourraient être placées en zone d'alerte maximale dès lundi, synonyme de restrictions radicales comme la fermeture totale des bars, restaurants et d'autres activités.
Manifestement soucieux de ne pas reproduire la polémique qui a suivie lors de la mise en place de la fermeture de tous les cafés et restaurants à Marseille, le gouvernement a déjà annoncé que les professionnels de l'hôtellerie-restauration seront reçus ce vendredi au ministère de la Santé.
Ainsi, les principales organisations professionnelles du secteur, GNC, GNI, UMIH et SNRTC, ont conjointement émis des pistes pour renforcer leur dispositif sanitaire.
Elles souhaitent "mettre en place dans les établissements un 'cahier de rappel' afin de garder à disposition des autorités sanitaires les coordonnées des clients en cas de contamination". Des données qui seraient gardées pendant un mois.
Autres propositions : la température des salariés et clients serait examinée à l'entrée des établissements, les paiements possibles qu'à la table pour éviter les déplacements, le nombre de personnes autour d'une table limité à 8 et l'organisation d'un dépistage massif des professionnels du secteur.
Les organisations professionnelles appellent à la mobilisation dans toute la France de tous les professionnels restaurants, hôtels, cafés, brasseries,traiteurs, bars, discothèques --> https://t.co/6oudbBu5PO pic.twitter.com/xRHXzdatrB
— UMIH (@UMIH_France) September 30, 2020
Les bars pas concernés
Le très médiatique chef bordelais Philippe Etchebest a lancé un appel aux patrons de restaurants, hôtels, cafés, brasseries, traiteurs, bars et discothèques pour "faire du bruit" devant la porte de leurs établissements, un brassard noir au bras, ce vendredi à 11h45.Un mot d'ordre relayé par la principale organisation patronale du secteur, l'Umih. Elle assure que les professionnels du secteur "vont continuer de se montrer responsables" et appelé ses membres à "respecter à la lettre" les mesures supplémentaires.
Mais contrairement aux restaurants, les bars n'ont, eux, aucun espoir de rester ouvert en cas de classement de Paris et sa petite couronne en zone d'alerte maximale.
Selon l'Umih, environ 15% des 220 000 entreprises du secteur -cafés, bars, hôtels, restaurants, brasseries, discothèques- pourraient mettre la clé sous la porte dans les mois à venir, et 220 à 250 000 salariés pourraient se retrouver au chômage.