Une charte pour la transformation environnementale de la plateforme Paris-Orly a été signée ce lundi. Une première étape vers une réduction de la pollution sur ce site, liée aux activités internes de l'aéroport, mais surtout aux émissions externes des avions.
271 009 tonnes de CO2 en moins dans l'air ? C'est le pari que se lance l'aéroport Paris-Orly (groupe ADB), qui vise d'ici 2030 à réduire ses émissions au sol, grâce à des efforts faits sur l'origine de l'énergie utilisée sur site, le déplacement des véhicules de services et le roulage des avions sur piste.
La suppression des émissions de CO2 est l'un des cinq principaux objectifs de "l'alliance pour la transformation environnementale de la plateforme de Paris-Orly" signée ce lundi par Justine Coutard, directrice de l'aéroport, et les entreprises partenaires. "Le principe de cette charte est d'impliquer tous les acteurs pour que les efforts soient collectifs et pas seulement de la part d'ADP", explique Mme Coutard.
Une première étape vers la neutralité en 2025
Les activités internes de Paris-Orly représentent seulement 5% du total des émissions de CO2 de l'aéroport et la neutralité carbone sur cette part est fixée à 2025. Les efforts sont faits grâce à la conversion du parc de véhicules sur la plateforme, comme les bus nécessaires au transport des voyageurs, tous électriques depuis février, soit une "économie de 765 tonnes de CO2 par an".
"11 000 tonnes de CO2 sont économisées sur le chauffage du site grâce à un mixe énergétique qui se base sur le renouvelable", précise Marc Boufflers, responsable réseaux du groupe ADB.
"Un tiers de la chaleur vient de générateurs au gaz, un tiers est récupéré de l'incinérateur de Rungis et le dernier tiers, dont la proportion va s'élever à 40%, vient de la géothermie" détaille le responsable.
D'autres mesures à venir
Pour réduire les émissions externes, celles des avions au sol, la principale mesure, non coercitive, concerne le roulage des appareils sur un seul moteur, "ce qui permet une économie de carburant de 25% et donc des émissions" assure Jérôme Lauferon, directeur des opérations aéronautiques d'ADP.
Autre levier, réduire l'utilisation du groupe auxiliaire de puissance (APU) nécessaire à l'énergie au bord des avions, grâce à un raccord de l'appareil au courant de l'aéroport lorsqu'il est en stationnement. L'aéroport d'Orly veut aussi augmenter la valorisation des déchets, réduire les nuisances sonores et sa consommation d'électricité ainsi qu'augmenter les surfaces dédiées à la biodiversité sur le site.
Source : AFP