Le préfet de police de Paris "regrette" avoir fait un lien entre patients hospitalisés et non-respect du confinement

Didier Lallement, préfet de police de Paris, avait affirmé que "ceux qu'on trouve dans les réanimations, ce sont ceux qui, au début du confinement, ne l'ont pas respecté" en marge d'un contrôle routier vendredi 3 avril au matin. Des propos "inadmissibles", affirme Patrick Pelloux.

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Le préfet de police de Paris a déclenché la polémique ce vendredi 3 avril. Didier Lallement organise un point presse en marge d'un contrôle routier pour dissuader les départs en vacances et affirme : "Ceux qui sont aujourd'hui hospitalisés, ceux qu'on trouve dans les réanimations, ce sont ceux qui, au début du confinement, ne l'ont pas respecté, c'est très simple, il y a une corrélation très simple".

Face au tollé provoqué par ces propos, M. Lallement "regrette les propos qu'il a tenus ce matin lors d'une opération de contrôle des mesures de confinement et tient à les rectifier", indique la préfecture de police dans un communiqué. Selon l'AFP, c'est le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner qui l'a appelé et lui a demandé de rédiger cette déclaration.

"L'intention n'était pas d'établir un lien direct entre le non-respect des consignes sanitaires et la présence de malades en réanimation", précise la préfecture dans son communiqué. "Il s'agissait de rappeler la nécessité d'une stricte application du confinement dans cette période, pour la protection de la santé de chacun", ajoute-t-elle.  

Des propos "inadmissibles"

Ces déclarations ont aussi heurté le milieu médical. "Ce sont des propos qui sont inadmissibles, inappropriés qui viennent de personnes qui croient que la maladie serait une punition des gens qui n'ont pas respecté le confinement", affirme Patrick Pelloux, président de l'Association des Médecins Urgentistes de France. "C'est très insultant pour les soignants et malades", déplore-t-il.

De telles affirmations sont-elles exactes ? Difficile à dire selon le médecin : "Ce sont des malades qui ont généralement respecté le confinement. Ce sont des contaminations qui ont eu lieu dans l'enceinte familiale ou par des proches".

S'il préfère dédramatiser l'affaire, Patrick Pelloux s'inquiète malgré tout. "Ce doit être un sujet dont on discute en très haut lieu. Cela veut dire que dans les salons où l'on cause, il doit y avoir ce genre de bêtises. Moi qui prône le fait d'avoir une mobilisation totale, unitaire, c'est inquiétant que l'on ait des gens comme cela qui ont un tel mépris pour les malades."
 
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