Alors la prime de 300 euros pour l’achat d’un vélo électrique est prolongée pour 2023 avec des aides élargies, les magasins franciliens espèrent toucher une plus grande clientèle. La Fédération française des Usagers de la Bicyclette, elle, appelle surtout à aménager l’espace public.
Tandis que l’usage des deux-roues comme moyen de locomotion au quotidien explose, avec un marché en plein essor, l’aide de 300 euros acheter un nouveau vélo électrique sera prolongée en 2023. Le dispositif, élargi, devrait toucher plus de personnes : les bénéficiaires seront ceux dont le revenu fiscal de référence est inférieur à 14 089 euros par an, contre 13 489 euros actuellement.
Alors qu'acheter un vélo électrique revient à payer entre 900 et 2000 euros, les magasins franciliens espèrent toucher plus de clients. "Les clients me parlent de la prime quand ils viennent acheter un vélo", explique Jean-Jacques Sellam, directeur commercial de Vélo Electrique France, une enseigne qui dispose d’une boutique dans le XIXe arrondissement de Paris.
"C’est ce qui les fait venir aujourd’hui. C’est la première chose qu’ils nous demandent : est-ce que la prime est toujours en place ?", souligne-t-il.
"Ils ont besoin de pistes cyclables, de stationnement…"
En élargissant le bonus de 300 euros, le gouvernement cherche à inciter les foyers les plus modestes à investir dans les mobilités électriques. Mais pour Olivier Schneider, président de la Fédération française des Usagers de la Bicyclette (FUB), il faut en priorité aménager l’espace public pour les cyclistes.
"Si on crée les conditions pour, les gens pourront prendre leur vélo sur leurs distances, courtes ou moyennes, indique-t-il. Là, ils ont besoin de pistes cyclables, de stationnement, de cours de remise en selle. Et une fois qu’il y a tout ça, c’est là qu’ils peuvent soit louer soit acheter un vélo."
A noter qu’au-delà de l’aide du gouvernement, la prime de 500 euros de la Région est toujours valable.
Avec Solène Anson et Martin Cauwel