Deux mois après l'incendie de Notre-Dame le 15 avril dernier, le parvis de la cathédrale devrait rester fermé samedi 15 juin. Le monument est encore dans une phase de nettoyage et de consolidation. Concernant les promesses de dons, seulement 9% ont pour l'instant été versées.
Deux mois jour pour jour après l'incendie de Notre-Dame de Paris le 15 avril dernier, il ne sera probablement toujours pas possible d'accéder au parvis de la cathédrale. Il devrait rester fermé samedi au public, le nettoyage y étant encore en cours.
Des vêpres précédant la messe, un temps envisagées à cet endroit, ne pourront donc s'y tenir. De même, le projet d'ouverture d'un sanctuaire marial, abritant sous une tente une reproduction de la "Vierge du pilier", lieu d'accueil pour pèlerins et prêtres, devra attendre.
Une messe va être célébrée ce jour à 18h par l'archevêque de Paris, Mgr Aupetit, dans l'édifice. Seulement une trentaine de personnes y seront conviées mais elle sera retransmise en direct sur la chaîne KTO.
[ANNONCE]#NotreDame La première messe après l'incendie sera présidée par Mgr @MichelAupetit ce samedi 15/06 à 18h entouré de quelques personnes.@KTOTV vous permettra de la vivre en direct sur KTO et sur ce lien
— KTOTV (@KTOTV) June 13, 2019
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Évacuation des gravats et de l'échafaudage
Depuis l'incendie, entre 60 et 150 ouvriers s'affairent sur le chantier, continuant d'évacuer les gravats et de stabiliser la structure.Le monument est toujours dans sa phase de consolidation : deux "parapluies" (grandes bâches) temporaires ont été posés au-dessus de la nef et du chœur, les pignons nord et sud ont été consolidés, notamment en déposant toutes les statues qui risquaient de les faire pencher; des filets ont été tendus au-dessus de la nef et du chœur, dont les vitraux hauts ont été déposés.
À l'intérieur, les gravats des transepts nord et sud ont été évacués et triés par des archéologues. Ceux de la nef sont en cours de traitement, grâce à l'action quotidienne d'un robot. Il a également été procédé à l'évaporation de l'eau, y compris dans la crypte.
Gros chantier dans les prochaines semaines, l'échafaudage, initialement installé pour la restauration de la flèche - laquelle s'est effondrée lors de l'incendie - doit être démonté; des cintres vont être posés sous les arc-boutants. Un plafond intérieur doit être mis en place afin de pouvoir faire des expertises sur la voûte.
9% des promesses de dons versées
80 millions d'euros ont effectivement été versés sur les 850 promis, selon une information de franceinfo (650 millions à quatre organismes et 200 directement à l'État).Les mécènes qui ont annoncé des centaines de millions d'euros de dons (les familles Arnault ou Pinault) vont envoyer leurs fonds "petit à petit, en fonction du devis de la reconstruction […] pour telle ou telle partie du chantier", de manière aussi à "éviter que l'État [ne] fasse fructifier leurs centaines de millions d'euros en les plaçant avant que les travaux ne soient lancés" explique le site.
Au Parlement, l'adoption du projet de loi de restauration de l'édifice, que le gouvernement voulait rapide, achoppe : une commission mixte paritaire a échoué à rapprocher les deux chambres. Refusant toute précipitation, la majorité de droite du Sénat a voulu gommer le volet d'exception, en vain. Il stipule notamment, pour gagner du temps, de déroger à certaines règles (urbanisme, environnement, construction, patrimoine). La loi ne devrait pas être adoptée avant fin juillet.