Propos "irresponsables" et "mensongers" : la mairie de Paris répond à Buzyn et se dit "prête" face au coronavirus

En réponse à Agnès Buzyn, Anne Hidalgo a dénoncé des "propos irresponsables" et son premier adjoint Emmanuel Grégoire a déploré une "grave faute politique". La candidate LREM avait critiqué un manque de préparation de la Ville de Paris face au risque d’épidémie.

La Ville de Paris est-elle suffisamment préparée face à une éventuelle épidémie de coronavirus ? Oui si l’on en croit Anne Hidalgo, qui dénonce des "propos irresponsables de la part de l'ancienne ministre de la Santé" devenue candidate LREM Agnès Buzyn. "Dès le 25 janvier, nous avons organisé avec l'Agence régionale de santé et la ville de Paris une cellule de veille pour surveiller l'évolution de la pandémie, a expliqué la maire socialiste sur Europe 1. J'ai été amenée à plusieurs reprises à demander à la ministre de la Santé ce qu'il fallait faire."

"La ville de Paris est prête" à faire face au risque d’épidémie, a aussi assuré lundi Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris, s’en prenant également aux déclarations "irresponsables" d'Agnès Buzyn. Emmanuel Grégoire et Anne Souyris, adjointe à la santé, ont dressé lors d'une conférence de presse le bilan de leur préparation au risque d'épidémie depuis le début de l'année. Une cellule de veille sanitaire a été mise sur pied en janvier, elle peut se "décliner en cellule de crise" au besoin ont-il indiqué. Mardi la mairie de Paris doit rencontrer les acteurs de la santé et de la prévention, notamment l'AP-HP, pour évoquer le dispositif à mettre en place en cas d'épidémie. "Nous n'avons pas eu communication d'un plan global sur le risque pandémique", a regretté Emmanuel Grégoire, "il est temps que l'État prenne la main".

"Agnès Buzyn ment"

Les élus se sont offusqués des déclarations d'Agnès Buzyn, ex-ministre de la Santé devenue candidate LREM à Paris. Lundi matin, elle a affirmé sur Europe 1 que son ancien ministère n'avait "pas eu de contact avec la mairie de Paris" pour anticiper une éventuelle épidémie. Agnès Buzyn a estimé que les agents de la ville de Paris n'étaient pas formés aux précautions à prendre face à "quelqu'un d'éventuellement contaminé". "Agnès Buzyn ment", a commenté Emmanuel Grégoire. Pour lui, les déclarations de l'ancienne ministre sont "irresponsables" et constituent une "grave faute politique". Les élus ont fourni à la presse des copies de lettres échangées entre Anne Hidalgo, la maire de Paris, et Agnès Buzyn, lorsqu'elle était ministre de la Santé, le 31 janvier et le 12 février, à propos de la prévention de l'épidémie. Ils ont aussi produit un courrier adressé par leurs soins aux maires d'arrondissement de Paris détaillant les mesures à mettre en place (gestes barrière, numéro d'urgence, dispositifs dans les écoles, etc).Lundi, la mairie de Paris a par exemple fait savoir que les cours municipaux pour adultes n'accueilleraient pas d'élèves revenus des régions touchées par le virus.
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