Le street-artiste Dugudus célèbre les 150 ans de la Commune

Cinquante portraits de personnalités insurgées de la Commune de Paris ont été réalisés par le graphiste et street-artiste Dugudus.

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C’était il y a 150 ans. Même jour, même endroit, même moment de la journée. Le 18 mars 1871 au matin, sur la Butte Montmartre, des Parisiens humiliés par la défaite française – et le siège de Paris – quelques semaines plus tôt lors de la guerre franco-prussienne décident de se révolter contre le gouvernement de l’époque dirigé par Adolphe Thiers. C’est le début de la Commune de Paris, la quatrième révolution que connait la capitale depuis celle de 1789.

Un siècle et demi plus tard, la Ville de Paris a décidé de commémorer cet événement. Une exposition artistique en extérieur a débuté ce jeudi matin sous un ciel légèrement grisâtre au square Louise Michel, dans le quartier de Montmartre (XVIIIe arrondissement) à l’endroit exact où tout avait commencé. "Nous, la Commune" : voici le nom de ce projet qui a vu 50 personnalités importantes ou citoyens anonymes de cette période être dessinés, peints et imprimés en taille réelle par l’affichiste et street-artiste Régis Léger, alias Dugudus. Une cérémonie a été organisée en présence de la maire de Paris, Anne Hidalgo, Ian Brossat - son adjoint (PCF) en charge du logement, de l'hébergement d'urgence et la protection des réfugiés - et de plusieurs autres élus. "Nous sommes très heureux d’avoir pu célébrer les 150 ans de la Commune. C’est l’occasion de voir à quel point les combats des Communards raisonnent avec notre actualité et de voir la Gauche réunie autour de cet événement", explique M. Brossat.

"Le Paris d'hier rencontre le Paris d'aujourd'hui"

Les figures mises à l’honneur sont représentées dans leurs costumes d’époque dont la restitution a été le fruit d’un travail iconographique précis. Ces silouhettes sont imprimées à taille réelle sur du dibond (structure métallique) afin de permettre une exposition en extérieure. Et pour les maintenir levées, ce sont 50 Parisiens qui se sont mis à leurs côtés. "Le Paris d’hier rencontre le Paris d’aujourd’hui", confie Dugudus.

Les portraits prennent aujourd’hui place dans le square Louise Michel - elle-même ancienne insurgée - mais seront ensuite exposés dans différents endroits de la capitale : sur les grilles de l’Hôtel de Ville de Paris, à la Gare de l'Est et aux Buttes Chaumont. Ils resteront exposés pendant 72 jours, un nombre qui n'a pas été choisi au hasard puisque c'est le nombre de jours qu’a duré la Commune. Deux mois et 10 jours, du 18 mars au 28 mai 1871.

Résurrection et mixité

Connu pour ses affiches politiques et sociales, Dugudus a passé ces six derniers mois sur ce projet. "Il y a eu la phase de création mais aussi une importante phase de recherches historiques qui a pris du temps", affirme l’artiste, précisant que sur ce dernier point, il a eu recours à des historiens et des spécialistes, notamment Hugo Rousselle, doctorant en histoire du droit. "J’ai aussi reçu l’aide d’un conservateur du musée de l’Armée qui m’a aidé sur la véracité des armes, l’iconographie et les uniformes", ajoute Dugudus.

"On voulait donner une grande place aux femmes, mêler le Paris populaire avec des personnalités plus connues, avoir une diversité sociale et des gens anonymes. Ces 50 personnes permettent d’orienter l’Histoire à travers 50 histoires différentes", détaille Dugudus. Parmi les plus connus qui apparaissent sur les silhouettes : le poète Arthur Rimbaud, le peintre Gustave Courbet ou encore Jules Vallès, fondateur du journal "Le cri du peuple". "Le but de ce projet est de défendre une histoire, un patrimoine et un héritage à travers des valeurs : la fraternité, le partage…et d’autres valeurs d’émancipation", détaille l'artiste, rappelant que "notre société est bâtie sur des principes qui sont nés lors de la Commune". Parmi eux : la laïcité de l’État, la séparation de l’Église et de l’État ou encore l'école laïque, gratuite et obligatoire.

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