Piotr Pavlenski, un artiste activiste russe, est à l'origine de la diffusion des images à caractère sexuel attribuées à Benjamin Griveaux. Réfugié en France depuis 2017, il est notamment connu pour des actions d'automutilations pour dénoncer des injustices et critiquer le pouvoir russe.
Né en 1984 à Saint-Pétersbourg, Piotr Pavlenski a longtemps été "l'homme qui s'est cloué le scrotum sur la place Rouge" à Moscou. Il sera dorénavant "l'homme qui a poussé Benjamin Griveaux à renoncer à Paris".
Il n'a pas fait durer le suspens. Piotr Pavlenski a rapidement annoncé au journal Libération qu'il était à l'origine de l'article où se trouvaient les vidéos et les captures d'écran à caractère sexuel attribuées à Benjamin Griveaux qui l'ont poussé à renoncer à la course vers la mairie de Paris. Cet artiste activiste russe s'est réfugié en France en 2017. Il est célèbre pour ses actions artistiques où il s'automutile pour critiquer le pouvoir politique russe.
En plus de son happening douloureux sur la place moscovite, il est connu pour s'être cousu les lèvres en soutien aux Pussy Riot en 2012 et avoir protesté contre le retour de Poutine en s'enroulant dans du fil barbelé en 2013. Plus récemment en 2017 et sur son nouveau territoire, la France, il a mis le feu à l'entrée de la Banque de France située sur la place de la Bastille pour "mettre l'éclairage sur la vérité que les autorités nous ont forcé à oublier". Il accuse les banquiers d'être les nouveaux "monarques".
Dénoncer une "hypocrisie"
Concernant la publication des vidéos et messages attribués à Benjamin Griveaux, Piotr Pavlenski a expliqué à l'AFP qu'il souhaitait dénoncer son "hypocrisie" concernant ses valeurs familiales. "Il pouvait prendre un grand pouvoir et je pense que ça pouvait être très dangereux pour la ville et tous les gens", ajoute-t-il.Son avocat, Juan Branco, a donné de plus amples explications sur son geste :
Il considérait qu'il y avait une tartufferie très forte de la part de Benjamin Griveaux quant à ses discours et son utilisation de son image privée dans des médias comme Gala, Closer avec Mimi Marchand d'un côté et de l'autre côté, une attitude qui n'avait rien à voir avec les mots qu'il utilisait, de fidélité, de famille etc.
Sur LCI, il se dit sûr "à 1000%" de sa source, qui serait "une personne qui avait une relation consentie avec Benjamin Griveaux".
Le site sur lequel a été publié cet article a été édité en novembre dernier. L'activiste a assuré à LCI que l'activité de son site ne faisait "que commencer". Juan Branco indique que cette première publication "vise à envoyer un signal très fort face à, encore une fois, un régime qui, selon lui, est en pleine dérive".