Alors que le nouveau PDG Jean Castex recevait les syndicats ce vendredi matin, des échauffourées entre manifestants et forces de l’ordre ont éclaté devant le siège de la RATP.
Tensions à la RATP. Alors que des manifestants étaient rassemblés devant le siège du groupe à Paris, certains ont tenté de forcer un cordon de policiers sur le trottoir en face du bâtiment. Les forces de l'ordre ont répliqué avec plusieurs coups de matraque et ont fait usage de gaz lacrymogène.
Une centaine de manifestants étaient présents, selon l'AFP.
Le syndicat FO a condamné via un communiqué "avec fermeté les violences policières qui ont été lancées contre nos collègues". Jean Castex "doit vite comprendre que les méthodes Macron n'ont pas leur place dans notre entreprise", a écrit le syndicat. FO a dénoncé une stratégie destinée à "faire peur pour nous empêcher de manifester et, à terme, nous interdire ce droit pour mieux imposer les reculs sociaux".
"Drôle de démarrage"
L'Unsa-RATP a de son côté refusé d'aller rencontrer Jean Castex comme c'était initialement prévu. "Alors que notre nouveau PDG se targuait dans les médias cette semaine de s'apprêter à rétablir un climat social serein... drôle de démarrage", s’est étonné le syndicat dans son communiqué.
Peu avant son entrée en fonction, Jean Castex avait assuré vouloir renouer le dialogue dans une entreprise secouée par des mouvements de protestation, en particulier sur son réseau de bus.
Ce vendredi, le nouveau PDG devait recevoir, lors de réunions bilatérales, "l'ensemble des organisations syndicales représentatives", c'est-à-dire la CGT, FO, l'Unsa et la CFE-CGC, d'après la RATP. "Comme l'a annoncé Jean Castex dès sa prise de fonction, le dialogue social est une de ses priorités", a affirmé la direction du groupe.
Avec AFP