Reconfinement : quels sont les magasins "essentiels" qui pourraient rester ouverts ?

Si le scénario d'un reconfinement venait à être confirmé, de nombreux magasins dits "non-essentiels" pourraient baisser à nouveau leur rideau. Les représentants des commerçants indépendants tirent la sonnette d'alarme quant à leur situation économique.

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Encore plus que le reste de la population, les commerçants vivent dans l'angoisse d'un reconfinement. Car pour eux, l'idée d'une nouvelle période sans activité viendrait les mettre sérieusement en danger.

Des secteurs entiers avaient été fermés lors du confinement qui avait démarré le 16 mars dernier. Étaient considérés comme essentiels et donc ouverts :

  • Les commerces en rapport avec l'entretien et la réparation de véhicules automobiles, de moto, ou d'engins et matériels agricoles et de distribution de carburant.
  • Les commerces alimentaires (surgelés, supermarchés, boulangeries, boucheries ou poissonneries, aliments pour animaux).
  • Les commerces liés à l'informatique et le matériel de télécommunication (vente d'ordinateurs, de logiciels, de téléphones portables).
  • Les magasins de bricolage (matériaux de construction, quincaillerie, peinture).
  • Les commerces de santé (pharmacies, articles médicaux et orthopédiques).
  • Les commerces liés au secteur touristique (hôtels, campings).
  • Enfin, les blanchisserie-teinturerie, les magasins de vente de journaux, les services funéraires ainsi que les commerces d'activités financières et d'assurance pouvaient ouvrir leurs portes.

"Ce serait une véritable hécatombe"

Si ce scénario venait à se répéter, "ce serait une véritable hécatombe pour le monde du commerce indépendant. On a affaire à des commerces qui sont dans une situation économique dramatique", pense Lionel Saugues, vice-président de la Fédération Française des Associations de Commerçants (FFAC).

Des commerçants dont le chiffre d'affaires a été durement affecté par la première vague du coronavirus et deux mois sans activité. "Nous sommes dans une phase intermédiaire où des mesures gouvernementales ont été proposées, ce dont on se félicite : le chômage partiel, le report de charges. Mais il va falloir les payer ces charges et un mur de dette est en train de se créer", poursuit-il.

D'autant plus que si un reconfinement devait avoir lieu, "il tomberait au pire moment avec l'arrivée des fêtes de fin d'années qui représentent entre 40% et 60% du chiffre d'affaires de nombreux commerçants".

Ces derniers ont en effet commencé à préparer leurs stocks pour fournir les consommateurs. Certains peuvent espérer les conserver, mais d'autres ont des marchandises périssables comme les fleuristes.

Pour ce représentant, une piste serait donc que l'État prenne en charge les loyers des commerçants qui doivent être payés malgré les fermetures.
 

Concurrence d'importants acteurs

Sans cela, "dans certaines villes de la région, on va avoir une partie du tissu commercial qui va s'arrêter et ne va pas se reconstituer". Face à eux, les grandes surfaces et les plateformes de commerce en ligne avaient pu continuer à faire leurs affaires.

"Attention aux inégalités de traitement entre le commerce indépendant et les grandes plates-formes. Une leçon que l'on peut tirer est qu'alors que les commerces non-essentiels étaient fermés, tous les rayons des grandes surfaces l'étaient. Donc on ferme les libraires mais on laisse ces rayons dans les grandes surfaces", indique ainsi Lionel Saugues.

"Les commerces sont l'âme de nos centres-villes", lance-t-il ainsi, craignant que même dans des villes de la région parisienne, les propriétaires de magasins ne puissent faire face à des mesures plus restrictives pour lutter contre la Covid-19.
 
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