De République aux Champs-Elysées, les policiers de nouveau mobilisés

Les policiers se sont une nouvelle fois mobilisés, dans la nuit de mercredi à jeudi, de la place de la République, jusqu'aux Champs-Elysées, à Paris. Malgré la promesse du gouvernement de "concertations" sur leurs revendications.

Les policiers se sont une nouvelle fois mobilisés, dans la nuit de mercredi à jeudi, de la place de la République, jusqu'aux Champs-Elysées, à Paris. Malgré la promesse du gouvernement de "concertations" sur leurs revendications.

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De nouveau dans la rue, pour montrer leur colère. Les policiers se sont une nouvelle fois mobilisés à Paris pour exprimer leur exaspération. Les policiers en civil ou en tenue, au nombre de 300 selon notre journaliste sur place, se sont d'abord rassemblés place de la République, dans le calme.

Formant une chaîne compacte, ils ont ensuite pris la direction de l'Arc de triomphe, sous lequel ils ont entonné la Marseillaise, avant de se disperser. Les manifestants avaient auparavant fait un détour par l'hôpital Saint-Louis où est soigné un adjoint de sécurité très grièvement blessé après une attaque au cocktail Molotov d'un véhicule de police à Viry-Châtillon, dans l'Esssonne, le 8 octobre dernier.

"Des promesses, toujours des promesses"

Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait reçu une délégation de syndicats, mercredi, en fin d'après-midi. A l'issue de cette réunion, place Beauvau, le gouvernement s'est engagé à des "concertations" sur les revendications des policiers. Un plan "de sécurité publique" doit être lancé en novembre et "complété des résultats de la concertation". Le ministre de l'Intérieur a promis un "dialogue riche", sur la dotation en nouveaux matériels ou l'amélioration des conditions de travail.

Des engagements qui n'ont pas forcément convaincu, place de la République. "La réunion avec les ministres ? Des promesses, toujours des promesses. Ça fait 15 ans...", a-t-on pu entendre, lors de la manifestation. Un policier confie à notre journaliste : "J'ai 33 ans de métier. J'ai encouragé mes deux fils à reprendre le flambeau. Aujourd'hui, je le regrette."

Dans la nuit de lundi à mardi, 500 policiers avaient déjà manifesté leur mécontentement sur les Champs-Elysées à Paris, dix jours après l'attaque de Viry-Châtillon. Après cette manifestation inédite, la Direction générale de la police nationale avait saisi l'IGPN, la police des polices, en vue d'éventuelles sanctions contre les policiers ayant manifesté.

"Défiler avec des voitures de police et des gyrophares (...) n'est pas conforme à ce qu'est la déontologie de la police dans la République", avait lancé Bernard Cazeneuve au Sénat, mardi.

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