À Paris on compterait 92.000 résidences secondaires. L’idée de cette taxe c’est de libérer des logements où il en manque en incitant les propriétaires à louer leurs biens plutôt qu’à venir très peu les occuper.
La taxe d'habitation pourrait être alourdie de 20% pour certaines résidences secondaires situées dans des zones dites "tendues", rapporte lundi le quotidien Les Echos sur son site internet. Cette surtaxe, qui devrait figurer dans le projet de loi de finances rectificative pour 2014, doit rapporter 150 millions d'euros aux communes où elle sera appliquée. "L'exécutif entend permettre aux communes qui le souhaitent de soumettre à une surtaxe équivalente à 20% de la taxe d'habitation les résidences secondaires dans ces zones", selon le journal.
Toutes les résidences secondaires dans ces "zones tendues", soit une trentaine de grandes agglomérations, seraient concernées, mais certaines d'entre elles -comme les résidences détenues pour raisons professionnelles ou celles possédées par une personne modeste vivant en maison de retraite- auront droit à un dégrèvement.
À Paris on compterait 92.000 résidences secondaires
Concrètement, si vous avez une résidence secondaire à Paris vous serez assujettis à une surtaxe de l’ordre de 20% du montant de la taxe d’habitation. L’idée c’est de libérer des logements où il en manque en incitant les propriétaires à louer leurs biens plutôt qu’à venir très peu les occuper. Mais il s’agit aussi de donner des ressources aux communes.
La taxe sur les résidences secondaires concernerait les ménages aisés. À Paris 174.000 logements seraient inoccupés, ces appartement sont localisés surtout dans les beaux quartiers et appartiennent à des étrangers indique l’économiste Dominique Seux sur son blog. Dans certains arrondissements parisiens comme les 6, 7, et 8 ème, pas moins de 35 à 40 % du parc immobilier est constitué de résidences secondaires.
La mairie de Paris est favorable au projet du gouvernement de surtaxer sous certaines conditions les résidences secondaires, a affirmé mardi l'adjoint de la maire de Paris chargé du Logement Ian Brossat (PCF). "Sur le principe nous y sommes favorables. C'est une mesure juste et légitime. Personne ne peut accepter que l'on ait 80.000 résidences secondaires parfois occupées une semaine par an alors que les Parisiens souffrent de la pénurie de logements", a souligné M. Brossat. L'alourdissement de la fiscalité sur les résidences secondaires faisait partie de l'accord de campagne conclu entre les communistes et Anne Hidalgo, a rappelé M. Brossat.