Sur la carte des menus, au restaurant, la mention "non fait maison" pourrait bientôt devenir obligatoire pour prévenir qu'un plat n'est pas préparé sur place. Un projet de loi est en préparation, une bonne nouvelle aux yeux des vrais cuisiniers.
C'est une appellation que l'on remarque souvent car elle est souvent mise en avant par les restaurateurs. Le "fait maison" est un gage de qualité comme à la cave du Garde-Robe : "Je trouve ça très bien d'avoir plus de transparence, de savoir ce qu'on mange" approuve l'un des employés de l'établissement.
Ici, le chef cuisine devant les clients, les sauces, les mélanges, les préparations, tout est fait maison à quelques exceptions près. Sur la carte, très peu de choix, on privilégie la qualité à la quantité.
"Il faut changer tous les jours de plats et comme ça, c'est sûr que c'est fait maison et fait le matin même pour le déjeuner" explique Evrard De Lencquesaing, gérant de la cave.
Souligner l'exception
La nouvelle réglementation apparaît comme une victoire pour les défenseurs de la vraie cuisine et la fin des doutes pour les consommateurs. Le label imposera la clarté sur l'origine des plats, davantage de transparence pour mettre en avant le travail des chefs.
À l'origine de cette idée, Stéphane Manigold, président du groupe Eclore : "En France, c'est quand même assez fou de devoir sortir la fanfare pour dire 'regardez on fait bien, on fait maison', c'est normal quand on va au restaurant de faire maison ! Au fond, les autres se cachent et n'ont aucune déclaration à faire. On inverse cette tendance, le fait maison c'est la norme, l'exception c'est l'industriel. [...] C'est l'exception qui se souligne et pas la norme".
Cet affichage obligatoire pour les plats qui ne sont pas préparés maison sera mis en place au plus tard en 2025.