Seuls deux trains sur trois circuleront le weekend du 24 et 25 décembre à cause d'une grève des contrôleurs. Près de 200 000 personnes ne pourront pas voyager selon la direction de la SNCF.
Selon la SNCF, vendredi, deux TGV sur trois devraient circuler sur les axes Atlantique et Méditerranée, et un train sur deux sur l'axe Nord; la navette Paris-Lille sera cependant quasiment normale. Trois TGV Est sur quatre rouleront.
Trois Ouigo sur quatre devraient aussi circuler. Les Intercités devraient avoir des conditions de trafic normales.
200 000 personnes ne pourront pas voyager
Le détail pour samedi et dimanche n'a pas encore été communiqué, mais le trafic sera à peu près le même que vendredi, "avec un scénario légèrement dégradé", a annoncé Alain Krakovitch, directeur de TGV-Intercités.
Environ 200.000 personnes ne devraient pas pouvoir voyager, sur 800.000 prévues dans les trains ce weekend.
Les clients recevront par SMS et courriel des informations sur leur train. Ils sont encouragés à avancer leur départ si possible, et peuvent échanger gratuitement leurs billets ou se faire rembourser.
Grogne des contrôleurs
Les contrôleurs ont déposé un préavis de grève pour les week-ends de Noël et du Nouvel An. Les syndicats n'ont cependant pas appelé officiellement à faire grève. Un premier week end de grève, du 2 au 5 décembre, avait conduit la SNCF à annuler 60% de ses TGV et Intercités.
Les presque 10.000 chefs de bord de la SNCF -les contrôleurs- dont près de 3.000 travaillent sur les TGV et Intercités, ont une fonction essentielle en matière de sécurité de la circulation et des voyageurs, et les trains ne peuvent pas partir sans eux. "Dans le parcours du voyageur, le chef de bord est le seul cheminot qu'il rencontre. On se retrouve au bout de l'entonnoir de tous les problèmes", avait expliqué début décembre Rénald Szpitalnik, élu SUD-Rail et contrôleur sur les TGV Paris-Milan. Les contrôleurs appellent à la reconnaissance de la spécificité de leur métier, à des augmentations salariales, et à de meilleures carrières.
"Nous avons tout fait pour éviter cette grève, nous avons donné toutes ses chances au dialogue social", a affirmé Christophe Fanichet. "Nous sommes parvenus à des propositions inédites, fortes et concrètes", a-t-il souligné, demandant de nouveau aux contrôleurs de ne pas faire grève.
A l'issue d'une réunion avec collectif et syndicats le 8 décembre, la direction a proposé d'augmenter la "prime de travail" des chefs de bord de 600 euros par an, dont une partie serait intégrée à leur salaire en 2024, ainsi qu'une indemnité supplémentaire de 600 euros bruts par an. D'autres mesures spécifiques concernant l'avancement ont été mises sur la table afin de faciliter le déroulement de carrière des chefs de bord.
Avec AFP