Le président de la SNCF Guillaume Pepy a dit vendredi souhaiter la suspension de la grève au sein de l'entreprise publique, au nom de la "solidarité avec les Français qui subissent notamment les conséquences des intempéries. La CGT-Chuminots et SUD-rail ont, dans la foulée, annoncé sa poursuite.
"Avec ce qui se passe, on a besoin en ce moment à la SNCF de tout le monde", a affirmé le dirigeant. "Je sais que les cheminots sont capables de mettre un instant leur drapeau dans la poche, par solidarité."
"Compte tenu de ce que vivent les gens aujourd'hui, en région parisienne, dans la partie nord du pays, je suis sûr qu'avec cette situation, il y a pas mal de cheminots qui se disent que cette grève devrait être suspendue. Tout le monde devrait se poser la question sérieusement", a ajouté Guillaume Pepy. "C'est ce que les usagers attendent de la solidarité", a-t-il encore assuré. "Et la solidarité, ça veut dire concrètement suspendre la grève."
Un appel qui fait plouf
Malgré cet appel, la CGT-Cheminots et SUD-rail ont indiqué qu'ils poursuivaient leur mouvement, qui a débuté mardi soir. Vendredi, la SNCF continuait en effet de tourner au ralenti. 40 % des Transiliens et RER en Ile-de-France étaient prévus. Mais si les perturbations sont identiques à la journée de jeudi, la mobilisation des salariés baisse quant à elle sensiblement. Le taux de participation est passé de 15,2% jeudi à 10,5% vendredi.