Soupçons de corruption dans les fourrières à Paris : deux policiers mis en examen

Deux policiers ont été mis en examen mercredi à Paris avec interdiction d'exercer dans le cadre d'une enquête sur des soupçons de corruption dans le milieu des fourrières parisiennes.

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Les deux policiers sont soupçonnés d'avoir obtenu des avantages en échange de services permis par leur fonction selon une source proche du dossier.

Les deux brigadiers-chefs, placés en garde à vue lundi, ont été présentés mercredi à un juge d'instruction qui les a mis en examen pour corruption passive par personne dépositaire de l'autorité publique, détournement de la finalité d'un fichier et violation du secret professionnel, selon la même source.

L'un a aussi été mis en examen pour menace de mort et abus d'autorité, l'autre pour prise illégale d'intérêts. Ils ont été placés sous contrôle judiciaire avec notamment interdiction d'exercer.

Patron déchu

Dans cette information judiciaire ouverte fin octobre après une enquête préliminaire, deux personnes ont déjà été mises en examen le 8 décembre.

Le patron de la société de mise en fourrière Inter Dépannage, Chafic Alywan, est poursuivi notamment pour corruption active, complicité de violation du secret professionnel, complicité de détournement de la finalité d'un traitement de données à caractère personnel, abus de bien social ou encore exécution de travail dissimulé. Il a été placé en détention provisoire.

La Mairie de Paris lance une enquête

L'autre, un ancien fonctionnaire de préfecture de la région parisienne a été mis en examen pour corruption passive et recel de biens provenant d'un abus de bien social. Il a été placé sous contrôle judiciaire.

Selon le Parisien, Chafic A, un quinquagénaire d'origine libanaise, "est suspecté de s'être attiré les bonnes grâces de puissants protecteurs, qui lui auraient facilité son business, ouvert des portes et l'auraient protégé".

"En échange, certains d'entre eux auraient fait entretenir gratuitement, et pendant des années, leurs véhicules personnels dans l'un des garages automobiles que le chef d'entreprise possède dans les Hauts-de-Seine", ajoute le Parisien.

La Mairie de Paris, qui a récupéré la compétence des fourrières et pré-fourrières de la Préfecture de Paris début 2018 et passe des marchés avec des sociétés privées pour l'enlèvement des véhicules, a indiqué avoir diligenté une mission d'inspection.

Source : AFP

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