C'est un créateur qui se démarque de la concurrence par son univers fortement inspiré du basketball. Une patte remarquée et remarquable puisque pour les Jeux olympiques et paralympiques, les athlètes portent tous du Stéphane Ashpool. Toki Woki avait pu le rencontrer en 2023 sur son terrain de basket phare, rue Duperré, à Pigalle.
Ancrée dans le quartier de Pigalle, la marque du même nom est née sur un terrain de basket. Son fondateur Stéphane Ashpool, 37 ans, endosse un peu tous les rôles : coach de vie, de basket et scénographe de son propre défilé. On vous aura prévenus, ce créatif hyperactif pourrait bien finir maire de Paris.
Tu peux nous raconter l’histoire de ce lieu ?
Stéphane Ashpool : On a ouvert ce terrain il y a dix ans. Peu à peu, on y a mis des couleurs, ça a amené des gens, de l’énergie. Les filles venaient, c’était chaleureux. Et puis c’est devenu un endroit de vie avec tous types de gens. Les gars jouent dur, en plus.
Qu’est-ce qui se passe ici aujourd’hui ?
Stéphane Ashpool : Aujourd’hui, on lance la collection Nike. Le terrain s’accorde pour l’occasion avec de nouvelles couleurs, et on va jouer une représentation théâtrale. Il y aura du basket, mais aussi de la fête avec la « jazz partouze » qui verra des musiciens jouer dans les chambres. On va bien s’amuser.
En quoi cette soirée représente-t-elle la marque Pigalle ?
Stéphane Ashpool : C’est un mélange des mondes que j’apprécie : le basket, la jeunesse, le théâtre, le jazz, la musique en général.
Tu fais dans le mélange des genres ?
Stéphane Ashpool : Je mélange quelque chose de très sportswear, très quartier, avec une mise en scène et une réinterprétation du basket. Le thème est orange, parce que la balle orange, ça a changé ma vie. C’est une sorte d’hommage.
Ça représente quoi, le basket, pour toi ?
Stéphane Ashpool : Le basket a tout changé pour moi. Ça m’a donné une vraie éthique de travail. Ça m’a appris à dompter le temps, à m’occuper des jeunes et à m’occuper de moi. Ça m’a aussi appris le partage. C’est plus qu’important.
Pigalle, c’est aussi une leçon de vie, alors ?
Stéphane Ashpool : Oui, on grandit ensemble. On essaie d’être des bons gars et des filles bien, d’être polis, de bien se comporter. Le travail que je fais ici sert à ça. Et quand je touche de bons cachets, on part tous ensemble en vacances. On a été aux Philippines, au Japon... Quand je bouge pour le travail, j’emmène aussi les autres avec moi.
Tu es une personnalité publique du coin en fait
Stéphane Ashpool : Je pense que j’ai mon mot à dire à Paris. J’ai la sensation de représenter ma ville et j’espère que ça continuera comme ça. Un jour, je serai maire de l’arrondissement. Quand j’arrêterai de me balader torse nu sur mon vélo en été, en tout cas.
Tu as une leçon de vie à nous donner ?
Stéphane Ashpool : Portez de la couleur et regardez bien votre ville, elle est trop belle ! Essayez de ne pas trop vous plaindre, d’être bons avec les autres. Un sourire, être sympa, ça ne coûte pas grand-chose. On est ensemble !
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