La grève des éboueurs à Paris suspendue, les poubelles bientôt ramassées

Dans un communiqué, la CGT filière déchets et assainissement annonce la suspension, à partir de mercredi, de la grève et du blocage des incinérateurs. Dans la capitale, 6.600 tonnes de déchets ne sont toujours pas ramassées.

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Après 3 semaines de grève, les éboueurs suspendent leur mouvement de grève. Au 23e jour, les forces se sont essoufflées. "Nous avons besoin de rediscuter avec les agents de la filière déchets et assainissement de la ville de Paris afin de repartir plus fort à la grève (...) car nous n'avons presque plus de grévistes", reconnaît dans un communiqué la CGT-FTDNEEA qui rassemble les éboueurs, égoutiers, conducteurs de bennes de la capitale. "C'est pour cela que nous suspendons notre mouvement de grève et de blocage à partir du mercredi 29 mars", annonce le syndicat majoritaire dans la filière, soulignant que le combat n'est cependant pas terminé. Il appelle Emmanuel Macron et Elisabeth Borne à "se mettre à la table des négociations".

6.600 tonnes de déchets non ramassées

Depuis le 6 mars, la grève des agents, et surtout le blocage des trois incinérateurs desservant la capitale, notamment celui d'Ivry-sur-Seine, le plus important, ont entraîné un spectaculaire entassement des déchets non ramassés dans la capitale.

Ce mardi, "la collecte des déchets reste très perturbée" à Paris, explique la cellule de crise de la Ville de Paris dans un communiqué . "Le tonnage de déchets non ramassés dans Paris est estimé à 6600 tonnes contre 7300 tonnes hier. L'accès à la majorité des sites du SYCTOM demeure compliqué aujourd'hui encore, avec des blocages partiels ou totaux ce qui empêche de pouvoir vider les camions de manière efficace. Une partie importante des bennes sorties hier n'ont pu vider leur chargement avant ce matin."

Vers un lent retour à la normale

La fin du mouvement dans deux des trois usines d'incinération, Saint-Ouen et Issy-les-Moulineaux, annoncée vendredi par l'agence métropolitaine Syctom, et la réquisition de la troisième, Ivry, par la préfecture de police ont permis un début de désengorgement. Mais des blocages subsistent toujours ce mardi aux portes de deux des trois usines, a indiqué le Syctom à l'AFP.

Les fours de l'usine de Saint-Ouen sont encore en maintenance pendant "quelques jours", même si elle réceptionne les camions-bennes, précise le Syctom. À Ivry, l'opérateur prévoit le redémarrage de l'incinération mercredi alors qu'elle est déjà possible "depuis ce week-end" à Issy.

Avec AFP

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