Marine Le Pen a nié ce mardi toute responsabilité dans la dégradation d'un tableau polémique au Palais de Tokyo par un ancien élu du Front national, attribuant ce geste à un "comportement individuel".
L'auteur présumé de la dégradation du tableau "Fuck abstraction !" au Palais de Tokyo ne serait plus membre du Rassemblement national (RN). "Vous ne pouvez pas être tenu responsable d'un fait individuel de quelqu'un qui a été conseiller municipal il y a huit ans", a affirmé sur Sud Radio la patronne des 88 députés du Rassemblement national (RN) à l'Assemblée nationale.
Le Monde a révélé qu'il s'agissait de Pierre Chassin, ancien chef du groupe Front national au conseil municipal des Mureaux (Yvelines), un octogénaire qui a projeté de la peinture sur l'œuvre de l'artiste suisse Miriam Cahn, taxée de pédopornographie par ses détracteurs. "Il a eu tort de le faire", a-t-elle ajouté.
Marine Le Pen réfute être proche de manifestants d'ultradroite
Elle s'en est aussi prise à la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, qui a dénoncé dimanche "l'instrumentalisation" de cette affaire par le Rassemblement national.
"Avec des propos comme ça, elle ne mérite pas d'être ministre des Français", a affirmé Mme Le Pen, qui s'est également défendue d'être "proche" de deux personnes qui ont participé samedi à une manifestation de militants d'ultradroite à Paris et qui ont été identifiés par Mediapart.
"Tous les gens qui à un moment ou un autre (...) dans les 50 ans d'existence du Front national ont eu une responsabilité de comptables ou même d'élus ne font pas partie de mes proches", a-t-elle assuré. Le Front national (FN) est devenu le Rassemblement national (RN) en 2018.
Sur cette manifestation, qui n'a pas été interdite et qui a suscité de vives critiques à gauche, elle a rappelé qu'il est interdit de défiler masqué : "Ces provocations ne peuvent pas être tolérées. C'est inadmissible", a-t-elle déclaré.
Source : AFP