Le grand écrivain et poète marocain expose dans quelques jours ses œuvres à l’Institut du Monde Arabe. A l’honneur : des manuscrits à l’origine de ses plus célèbres romans, mais surtout sa passion depuis dix ans, la peinture.
« Bienvenue chez l’apprenti artiste ! » Tahar Ben Jelloun a beau être reconnu comme un grand écrivain - prix Goncourt pour son roman La Nuit Sacrée (1985) -, l’écrivain n'est pas franchement du genre prétentieux.
Dans son appartement parisien, il prépare sa prochaine exposition, à l’Institut du Monde Arabe, à partir du mardi 10 octobre et jusqu’au 7 janvier. Une « carte blanche » pour mettre à l’honneur ses manuscrits, mais surtout ses toiles.
Rencontre avec Tahar Ben Jelloun (Geneviève Faure, Marie Chambrial et Valérie Jonnet) ►
Peintre depuis dix ans
Connu pour sa carrière de romancier et de poète, Tahar Ben Jelloun peint maintenant depuis une dizaine d’années :Pour son prochain projet, l’écrivain marocain doit réaliser des vitraux pour une petite église d’Anjou, dans le Maine-et-Loire. Une commande qui le fait rire : « Un musulman qui travaille pour un édifice catholique ».La peinture c’est peut-être une façon d’illustrer le contraire de ce que j’écris. Quand j’écris sur la misère, la solitude et le malheur du monde… Là j’essaye un petit peu de peindre la lumière du monde. Je pense que dans le monde il n’y a pas que la misère, il y a aussi des moments de grâce et de beauté.