TOKI WOKI. 0-93. Lab, une initiative d’ateliers créatifs pour initier les jeunes aux métiers de la mode

La banlieue influence Paname, Paname influence le monde : à Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, Le 0-93. Lab initie la jeunesse à la création artistique et visuelle par des ateliers pratiques. Toki Woki est allé jeter un coup d’oeil au travail de pe?tes mains déjà pleines de talent.

Bonjour Bastien ! Peux-tu nous en dire plus sur le 0-93. Lab ?

Bastien Laurent : Je suis le fondateur de la marque Avoc et du 0-93. Lab. Le Lab est avant tout un atelier équipé de machines, de matériel de dessin et de couture. Il s’agit d’un espace de cocréation dans lequel nous travaillons avec un groupe de dix-huit jeunes lors d’ateliers de trois heures dédiées au design et à la fabrication de vêtements. L’objectif est la création d’une collection collective.

C’est quoi le but ultime du Lab ?

Bastien Laurent : En lançant l’appel à candidatures, il nous est apparu que le problème principal des jeunes n’est pas un manque de talent ou de volonté, mais bien le fait qu’ils n’osent pas sauter le pas de la création. Petit à petit, c’est ce que l’on essaie de changer.

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Bonjour Chris ! Peux-tu nous parler de ta vision du Lab ?

Chris Moika : Je suis le co-fondateur du 0-93. Lab. À mes yeux, dans le 93 comme ailleurs, il existe beaucoup de clichés sur le monde de la mode. On a voulu casser ces stéréotypes et, surtout, prouver aux jeunes que ce milieu est ouvert à tout le monde, qu’eux aussi peuvent y réussir leur vie.

Interrogeons une élève. Bonjour ! Quelles sont les activités du Lab qui te passionnent ?

Les ateliers qui m’intéressent le plus sont ceux dédiés à la photographie et à la mode. On y apprend énormément de choses, de la sérigraphie à la teinture.

À ton avis, banlieue et mode, c’est compatible ?

Chris Moika : Complètement ! En ce moment c’est nous qui créons la tendance, ce sont les jeunes de banlieue qui ont imposé le streetwear dans la mode. Allez à Paris, même dans les endroits les plus chics, et vous constaterez que tout le monde s’y est mis. Les baskets sont devenus une norme.

C’est quoi, ton projet du jour ?

Chris Moika : Je suis ici pour participer à l’atelier sérigraphie, c’est-à-dire apprendre à imprimer mes propres logos sur des vêtements. Actuellement, les ateliers lancent la création d’une collection collective qui donnera lieu à une installation artistique dans les chantiers de la gare d’Aulnay.

Bonjour Mathieu ! Peux-tu nous en dire plus sur le fonctionnement des ateliers ?

Mathieu Bizeul : je suis le chef de projet chez 0-93. Lab. Nos élèves sont des jeunes de 14 à 24 ans, Aulnaisiens et Sevranais. Ils sont là depuis huit mois, et ils sont si motivés qu’ils nous épuisent déjà [rire].

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Pour toi, c’est quoi le but du Lab ?

Mathieu Bizeul : Au-delà de la simple transmission d’un savoir-faire, on a voulu montrer que la création de la mode n’était pas réservée au petit entre-soi parisien, mais pouvait au contraire concerner le Grand Paris dans son ensemble.

Comment s’organise concrètement le programme ?

Mathieu Bizeul : Il est divisé en plusieurs parties : design de mode, photographie et scénographie. Aujourd’hui, on entame une phase de transition qui vise à initier les jeunes à la sérigraphie. On a donc fait venir des professionnels de l’atelier La Banane de Romainville, qui vont les former à la sérigraphie artisanale.

Bonjour Andrew ! Peux-tu nous parler du programme du jour ?

Andrew Mazingue : Je fais partie des ateliers La Banane. Nous sommes en pleine formation de sérigraphie, il s’agit déjà de notre troisième session avec les élèves du Lab. Cette session diffère des précédentes en cela qu’elle inclut la mise en place de véritables ateliers de création : depuis que l’on travaille avec ces jeunes, l’idée est de leur présenter la sérigraphie par le biais d’un projet pratique.

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C’est cette machine qui permet d’imprimer des logos ?

Andrew Mazingue : Le carrousel que vous voyez devant vous sert à superposer les couleurs. Aujourd’hui, six créations différentes ont été proposées par des groupes d’élèves et nous les avons toutes imprimées.

Bonjour Kim ! Peux-tu nous expliquer le fonctionnement du carrousel ?

Kim Bradford : Je fais également partie des ateliers La Banane. Je m’occupe de la partie impression, c’est-à-dire de l’application aux vêtements des visuels que les jeunes ont déjà créés. On commence par imbiber l’écran du carrousel d’encre, avant de « tirer » l’encre, c’est-à-dire l’imprimer sur le textile.

Cette élève a créé une pièce particulièrement réussie. Ce que tu fais ici te plaît ?

J’adore beaucoup la mode, c’est quelque chose qui m’a toujours attiré. Alors, quand j’ai vu des affiches proposant de s’inscrire aux ateliers du 0-93. Lab, je me suis dit « Pourquoi pas ? ». C’est une excellente opportunité pour moi et pour les autres. Et voir le résultat, pouvoir le porter, c’est vraiment kiffant.

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