Trois syndicats ont appelé à faire grève jeudi, la CGT dénonçant l'impact des conditions de travail actuelles sur la qualité du service rendu aux usagers. Une manifestation a été organisée ce jeudi matin devant le siège de l'organisation.
La CGT, la CFDT, Sud ont appelé à la grève ce jeudi au Samu social de Paris. Un rassemblement a eu lieu ce matin devant le siège de l'organisation dans le 13e arrondissement.
"Là où pouvait bricoler, maintenant on en devient maltraitant avec les usagers, ou dans l'impossibilité de mener nos missions en tout cas. C'est un point de rupture", explique Jordan Bernard, secrétaire général de la CGT Samu social 75 à France 3 Paris Île-de-France.
Parmi les revendications, figurent l'augmentation de 10% des salaires, l'instauration d'un treizième mois et l'extension de la "prime Ségur" de 183 euros net mensuels "à tous les agents".
Hausse des salaires, 13e mois et "prime Ségur"
"Avant, je travaillais en association. Les travailleurs sociaux ne gagnent pas forcément bien leur vie. Mais je touchais la prime Ségur. J'ai perdu cette prime", raconte Florent Martinet-Vierthelin, agent du Samu social, présent lors du rassemblement organisé ce jeudi matin.
La direction dit comprendre les revendications. "Le fait qu'il y ait un écart de salaire par rapport au reste du secteur, ce n'est pas acceptable en soi. Il faut absolument éviter que cet écart se creuse encore", réagit Vanessa Benoit, directrice générale du Samu social.
Le Samu social de Paris, créé en 1993, vient en aide aux personnes sans-abri et en grande précarité, et les oriente vers des hébergements, via le numéro d'urgence 115. L'organisation gère par ailleurs des centres d'hébergement. Une nouvelle journée de mobilisation est prévue le 26 septembre prochain.
Avec Antoine Delcourt, Abdel Joudi et Yannick Le Gall.