Une inscription antisémite et une croix gammée ont été découvertes dimanche sur le mur d'un immeuble du 16e arrondissement à Paris. Une plainte a été déposée. Le président du Consistoire central qui représente les communautés juives de France a dénoncé "un tag ignoble" et "un acte odieux".
"Ici habitent de sales juifs". Cette phrase inscrite sur le mur d'un immeuble, avenue de Versailles dans le 16e arrondissement de Paris, a été découverte dimanche par des habitants. Une croix gammée était dessinée au-dessus.
Le député Renaissance Benjamin Haddad, élu dans cette circonscription de Paris, s'est dit "profondément choqué" par cet acte antisémite. " La haine antisémite n’a pas sa place dans notre pays : on ne laissera rien passer", a déclaré le député sur le réseau social X.
Profondément choqué par ce graffiti antisémite avenue de Versailles.
— Benjamin Haddad (@benjaminhaddad) March 10, 2024
Merci aux habitants qui m’ont alerté et à la police arrivée sur place immédiatement pour constater et demander l’effacement.
La haine antisémite n’a pas sa place dans notre pays: on ne laissera rien passer. pic.twitter.com/rC3uuPnNqx
De son côté, Élie Korchia, président du Consistoire central de France et avocat au barreau de Paris, a dénoncé sur BFM TV "un tag ignoble", "un acte odieux". "Il faut en parler", plaide-t-il lui aussi sur notre antenne. "Il faut déposer plainte. La plainte est en cours de dépôt.." Selon l'avocat, il est nécessaire "d'agir avec une grande sévérité" et de faire de la lutte contre l'antisémitisme "une cause nationale".
Une forte hausse des actes antisémites depuis le 7 octobre
Selon un rapport publié fin janvier du Crif, le Conseil représentatif des institutions juives de France, le nombre d'actes antisémites recensés en France a bondi l'an dernier, à 1.676 contre 436 en 2022 : soit une multiplication par quatre d'actes antisémites selon le Crif qui déplore une "explosion" après le 7 octobre, date des attaques du Hamas contre Israël.
Dans six cas sur dix (57,8 %), les actes recensés l'an dernier ont été des atteintes aux personnes (violences physiques, propos et gestes menaçants...) plutôt qu'aux biens, selon ce rapport compilant des chiffres "recensés par le ministère de l'Intérieur et le Service de Protection de la communauté Juive (SPCJ)".