Six personnes ont été interpellées en flagrant délit jeudi dernier, dans le cadre du démantèlement d'un trafic de batteries. L’équipe est soupçonnée d’avoir ciblé principalement un grand opérateur de trottinettes et de vélos électriques.
Un trafic de batteries électriques, envoyées vers l'étranger pour être décortiquées et leurs composants revendus, vient d’être démantelé à Paris et au Havre, a annoncé mardi la gendarmerie. Sous la direction du parquet de Paris, six suspects ont été interpellés en flagrant délit jeudi lors d'une livraison de batteries entre individus opérant en France et commanditaires présumés. 53 batteries volées ont été saisies à l’issue des perquisitions.
Dans le courant de l'été, les enquêteurs de la section de recherches de la Gendarmerie des transports aériens ont appris l'existence d'un lieu de recel de batteries volées près de l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle. Le matériel était stocké et conditionné jusqu'à ce qu'un nombre suffisant de batteries volées soit rassemblé - une centaine au minimum.
Les batteries étaient alors expédiées vers la Roumanie, via un véhicule de location ou personnel, à raison d'un voyage tous les dix jours en moyenne.
Le préjudice estimé à un million d’euros
"Les batteries étaient rachetées 10 à 15 euros, et revendues en Roumanie, plus chères, entre 30 et 40 euros. Les composants étaient revendus, sans doute pour des filières de retraitement et en extraire les métaux rares", selon une source proche du dossier.
L'équipe interpellée est soupçonnée d’avoir ciblé principalement un grand opérateur de trottinettes et de vélos électriques et d’avoir arraché par dizaines les batteries d'engins lors de tournées. Selon les enquêteurs, le préjudice total de l'activité de cette équipe est estimé à environ un million d'euros.
Alors que les six suspects ont été placés en détention provisoire, l'enquête a été confiée à un juge d'instruction.