L'ensemble de la région Île-de-France sera en vigilance orange canicule à partir de ce vendredi, une première si tard dans l'année. Une chaleur qui contribue à générer une pollution importante de l'air à Paris.
Les fortes chaleurs et l'ensoleillement réagissent avec les gaz d'échappement des voitures et camions et des composés organiques volatils pour générer de l'ozone, un gaz nocif en basse altitude qui provoque des problèmes respiratoires et des crises d'asthme.
C'est ce que subit l'Île-de-France depuis mercredi, avec "un vent faible empêchant la dispersion de la pollution", a indiqué l'organisme Airparif, qui estime qu'aucune amélioration "franche" n'est à attendre avant le début de semaine prochaine.
Cet épisode "aussi tardif dans la saison estivale est rare", ajoute cette association régionale de surveillance de la qualité de l'air, soulignant "les liens étroits entre pollution de l'air et changement climatique".
La préfecture de police a mis en place depuis mercredi des mesures de restriction de la circulation pour réduire les émissions, sans déclencher la circulation différenciée.
La température nocturne va augmenter
Le match d'ouverture de la Coupe du monde de rugby, vendredi soir à Saint-Denis, se jouera donc dans une atmosphère chaude (28°C en soirée) et polluée, après une semaine où Paris a connu plus de 30°C chaque jour.
Les températures maximales atteindront encore 34 à 36 degrés. Et les températures nocturnes vont même augmenter selon Météo-France.
"C'est la première fois qu'une vigilance orange canicule est déclenchée au-delà de la période estivale, depuis la mise en place de la vigilance pour ce phénomène en 2004", a précisé Météo-France.
Selon les climatologues, le réchauffement climatique d'origine humaine rend les canicules plus fréquentes et plus sévères, mais aussi plus précoces et plus tardives.