Le système de vélo en libre-service Vélib' a coûté 16 millions d'euros en 2013, selon un rapport de l'inspection générale de la ville de Paris. Problème : la mise en place du Vélib' dans la capitale ne devait pas coûter un centime à la ville...
Une ardoise salée, d'"environ 15 millions d'euros par an", reconnaît la ville de Paris, alors que nos confrères du Parisien ont dévoilé mardi un rapport de l'inspection générale de la ville pointant du doigt le coût du Vélib'.
En 2013, le système de vélo en libre-service a coûté 16 millions d'euros, entre les dépenses liées au vandalisme, à l'entretien, mais aussi au déploiement du Vélib' en banlieue. Et pourtant, le système, géré par le publicitaire JCDecaux, devait être lancé sans frais pour la capitale. En 2007, Bertrand Delanoë, alors maire PS de Paris, avait même lancé : "Ça ne coûte rien à la ville, ça va même lui rapporter." JCDecaux verse une redevance de 3 à 4 millions d'euros pour l'exploitation du système Vélib' et les panneaux publicitaires.
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Vandalisme, entretien et déploiement en banlieue
Selon le rapport de l'inspection générale, "l'équilibre du contrat, fortement modifié par trois avenants et deux transactions est aujourd'hui en défaveur de la Ville". Le rapport ne sera pas publié cet automne, alors qu'une procédure d'appel d'offres pour renouveler le contrat de ce service est en cours.Jean-Michel Geffroy, président de la Somupi, filiale de JCDecaux en charge du Vélib', a dit "regretter que ces accusations tentent de ternir un bilan dont la Ville de Paris, JCDecaux et SOMUPI peuvent être fiers". Il dit "s'interroger" sur la parution de ces informations "alors même qu'une procédure d'appel d'offres est en cours pour désigner l'opérateur du futur Vélib'". Le lauréat du marché sera désigné au printemps 2017.