Un maximum de 24 élèves par classe en primaire, une promesse du gouvernement non tenue dans un petit village de l'Essonne, à Boullay-les-Troux, où l'école a perdu une classe en cette rentrée. Parents d'élèves, professeurs et élus sont vent debout contre cette réorganisation.
Depuis la rentrée, la quatrième classe de Boullay-les-Troux est fermée, les élèves sont donc beaucoup trop nombreux et les conditions, loin d'être optimales pour apprendre en toute sérénité. "Monsieur Attal nous a annoncé fin août que toutes les classes de CP et de CE1 seraient limitées à 24 enfants. Dans notre cas, on est sur une classe de 28 enfants en triple niveau CP-CE1-CE2, ce qui n'est pas acceptable", dénonce Valérie Gadby, la représentante des parents d'élèves.
La fermeture d'une classe n'est pas sans conséquence pour l'établissement. Dans l'une des salles de cours, il a fallu revoir l'organisation pour accueillir 30 élèves. Stéphanie Kergroac'h, directrice et enseignante, ne cache pas son inquiétude pour la suite de l'année scolaire : "On en vient à se demander si on n'est pas un peu maltraitants avec nos élèves parce qu'on n'a pas le temps nécessaire à accorder à chaque élève", reconnait-elle.
Sauver l'école pour sauver le village
La fermeture d'une classe peut également avoir des conséquences au niveau économique. Le maire de ce petit village de 700 âmes redoute une perte d'attractivité de son territoire : "C'est le seul point de vie sociale pour le village, c'est le point de ralliement de tous les parents, sachant qu'on n'a pas de commerces, on deviendra un village dortoir", s'inquiète Hugues Rousseau.
Le combat continue à Boullay-les-Troux et d'autres mobilisations sont prévues pour sauver la petite école du village.