VIDEO. Explosion rue St-Jacques : comment vivre après le drame ?

Un mort, une soixantaine de blessés dont quatre personnes encore en urgence absolue, c'est le dramatique bilan de l'explosion de la rue Saint-Jacques à Paris qui a plongé tout un quartier dans la stupeur. Deux semaines après, la vie reprend, les commerçants rouvrent mais certains riverains ont dû trouver refuge ailleurs.

Pour Roger Decater, le propriétaire d'un restaurant situé à proximité de l'immeuble qui a explosé au 277 rue Saint-Jacques, l'activité a repris mais la vie, elle, ne sera plus jamais comme avant. "Pourquoi je suis là alors que d'autres ne sont pas là ? Comme il y a beaucoup de gens que je connais qui ont été gravement blessés, qui sont décédés, on se pose des questions. On ne veut pas y penser mais ces choses-là viennent automatiquement".

À ce jour, plusieurs immeubles sont encore inaccessibles dans la rue. Une soixantaine de familles ne peuvent toujours pas accéder à leur logement. Elles ont été prises en charge par leur assurance ou logées chez des amis. Pour l'instant, impossible de rentrer chez elles pour des questions de sécurité. "Pour pouvoir accéder à son logement, ne serait-ce que pour pouvoir récupérer des effets personnels urgents dont des pièces d'identité, il faut que les parties communes et les ouvrants soient mis en sécurité impérativement" selon Florence Berthout, la maire du 5ème arrondissement.

Des conditions de vie détériorées

Sur la place, où les travaux de déblaiements continuent, trois commerces sont encore fermés. Les habitants des immeubles les moins touchés, eux, ont pu regagner leur logement mais dans des conditions dégradées : "le gaz est coupé, on n'a pas d'eau chaude effectivement (...) le choc en soi il est passé pour ma part mais c'est vrai que c'est quand même toujours un peu traumatisant de revenir là et de voir l'immeuble en face cassé" témoigne Camille, une riveraine.

Si l'origine de l'explosion reste encore à élucider, l'enquête, elle, est ralentie par la présence de plomb et d'amiante dans les décombres. De son côté, Anne Hidalgo a annoncé une mission transpartisane pour déterminer l'état du réseau de gaz à Paris.

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